Abidjan, 30 août 2024 (AIP)- Plus de 100 millions d’hectares de terres saines et productives sont dégradés chaque année selon les experts des Nations Unies, estimant que nos sols dont la formation peut prendre des centaines d’années, s’épuisent en quelques minutes, a rappelé vendredi 30 août 2024, le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Parfait Kouadio.
M. Kouadio représentant le ministre Assahoré Konan Jacques, s’exprimait à Abidjan, à l’occasion de la réunion préparatoire de la 16ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP16) et à la 10ème session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur I’environnement (CMAE).
« Les sécheresses frappent de plus en plus durement. Les facteurs de désertification, de dégradation des terres et de sécheresse en Afrique sont divers. Toutefois, les activités humaines en sont les principales causes. Les pratiques agricoles non durables, notamment le surpâturage et l’utilisation excessive d’engrais chimiques, l’exploitation du bois à diverses fins, l’exploitation minière restent préoccupants sur notre continent », a-t-il indiqué.
Selon lui, ces pratiques privent la terre de ses nutriments naturels et la rendent vulnérable à l’érosion. On estime que 65 % des terres africaines sont déjà dégradées, affectant plus de 400 millions de personnes.
Le directeur de cabinet a expliqué que, la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse constituent des contraintes majeures au développement socio-économique de nos pays, surtout dont l’économie est essentiellement tributaire des ressources naturelles. « Leurs effets sont exacerbés par le changement climatique qui n’épargne aucune parcelle de notre belle planète », a-t-il indiqué.
Chaque année, a indiqué M. Kouadio, selon les experts, l’Afrique perd plus de quatre millions d’hectares de terres productives du fait de la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse. Il a ajouté que la Banque mondiale prévient que jusqu’à 216 millions de personnes pourraient être contraintes de migrer d’ici 2050, en grande partie du fait de la sécheresse, ainsi que d’autres facteurs tels que la pénurie d’eau et la dégradation des terres.
« Pour le Gouvernement de la Côte d’lvoire, I’opportunité est grande de partager nos expériences, nos craintes, nos espoirs, nos initiatives et nos aspirations relatifs à ce sujet crucial qu’est la lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse », a conclu Parfait Kouadio.
Créée en décembre 1985, en Égypte, la CMAE vise à renforcer la coopération et la coordination entre les pays africains en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques, note-t-on.
La session extraordinaire de la CMAE, à Abidjan, est placée sous le thème, « Relever l’ambition de l’Afrique de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse ».
(AIP)
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