Abidjan, 04 sept 2024 (AIP)- Environ 45% de la superficie de l’Afrique est touchée par la désertification et la sécheresse et 55% de cette superficie présente un risque élevé ou très élevé de dégradation supplémentaire, a rappelé mardi 3 septembre 2024 à Abidjan, le directeur de Cabinet du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Parfait Kouadio.
« Cette situation oblige nos populations qui ne peuvent plu vivre de leurs terres à aller s’établir en zone urbaine », a indiqué M. Kouadio, qui s’exprimait à l’occasion des travaux du groupe d’experts intergouvernementaux de la 10ème session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) sur le thème, « Relever l’ambition de l’Afrique de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse ».
En présence du représentant du président de la CMAE, Mensur Dessie, de la directrice régionale, représentante directrice exécutive PNUE, Rose Mwebaza, du secrétaire exécutif de Basel Rotterdam and Stockholm convention (BRS), Rolph Payet, il a estimé que le programme des Nations-Unies pour l’Environnement, la lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse devient donc plus que primordial.
« A mesure que la population des villes qui se trouvent au sein ou à proximité des terres sèches continuent d’augmenter, les contraintes exercées sur les ressources hydrologiques limitées augmentent également. De ce fait, ces fléaux sont des entraves significatives au rayonnement socio-économique de nos Etats ainsi qu’à leurs développements durables », a relevé le directeur de cabinet.
Ila fait remarquer que, selon les experts des Nations-Unies, la désertification touche près de 12 millions d’hectares de terre chaque année et affecte 40% de la population mondiale et ce sont donc, chaque année, plus de 100 millions d’hectares de terre saines et productives qui sont dégradées. Pour lui, la désertification et la dégradation des sols en Afrique représente une crise environnementale et socio-économique qui exige une attention urgente.
« En vue de renforcer l’ambition de l’Afrique en matière de lutte contre la dégradation des terres, la désertification, et la sécheresse, il nous faut nous attaquer à des domaines complexes en vue d’améliorer les opportunités de restauration des écosystèmes et de forger des partenariats et des synergies pour améliorer la mise en œuvre des objectifs convenus et la mobilisation des ressources », a préconisé Parfait Kouadio.
Cette session de la CMAE se tient du 30 août au 6 septembre avec un accent sur la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse. Les résultats seront présentés lors de plusieurs forums mondiaux, note-t-on.
(AIP)
gak/fmo