Agboville, 07 sept 2024 (AIP) – L’imam central de la grande mosquée d’Agboville, El hadj Diarra Ibrahim Khalilou, a invité, vendredi 06 septembre 2024, les musulmans à soutenir la position religieuse du mariage, en référence à l’actualité relative à la question des homosexuels, appelés « Woubi », qui « menace la sensibilité des jeunes ».
« (…) A ce sujet, Dieu dit dans le saint Coran sourate 7 verset 31 à V34 : Et Lot, quand il dit à son peuple : vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n’a commise avant vous ? Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes bien un peuple outrancier. Ce décret saint doit amener le croyant à se laisser interpeller pour ne pas abandonner la position religieuse sur la question du mariage », a soutenu El hadj Diarra, lors de son sermon avant la prière.
Le guide religieux a souligné que les saintes écritures (le Coran, la Bible, la Tora) enseignent que, dès le début de l’histoire de l’humanité, Dieu a initié et institué le mariage, afin d’assurer l’épanouissement complet de l’être humain dans le domaine spirituel, émotionnel et physique.
Citant la sourate 30 verset 21 du saint Coran, il a relevé qu’il est plus que jamais impératif de retourner à l’authenticité du mariage, afin de lui redonner un caractère sacré.
« Chers frère et sœurs, je profite de cette occasion pour attirer l’attention de la communauté musulmane sur un mal qui mine notre société. Il s’agit de l’homosexualité en vogue aujourd’hui dans le monde entier. Le but de Dieu, en instituant le mariage, est de répondre à la solitude humaine, aux besoins de la procréation, au désir physiologique, d’harmonie et à l’équilibre non seulement moral mais aussi spirituel des partenaires », a-t-il insisté.
Appelés ” Woubis ” en Côte d’Ivoire, les homosexuels sont devenus, ces derniers jours, la cible de plusieurs publications, attaques et propos injurieux sur les réseaux sociaux.
Répondant au débat sur l’homosexualité en Côte d’Ivoire, le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, a souligné jeudi 05 septembre 2024, au terme du conseil des ministres, « qu’en Côte d’Ivoire, la Constitution et les différentes lois, notamment la loi sur le mariage, consacrent le mariage entre deux personnes du sexe opposé ».
Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), dans un communiqué signé de sa présidente, Namizata Sangaré, appelle la population à renoncer à l’usage de la violence dans l’expression de leur désaccord face à la montée du phénomène, car malgré leur orientation sexuelle différente et contraire aux us et coutumes, les membres de cette communauté restent avant tout des personnes humaines et bénéficient à ce titre des droits de l’homme consacrés par la Constitution ivoirienne et les traités internationaux relatifs aux droits humains.
(AIP)
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