Abidjan, 16 sept 2024 (AIP)- Près de la moitié des pays africains accueillant les éliminatoires de la Coupe du monde de football sont contraints d’organiser leurs matches dans des lieux neutres, en raison de mauvaises installations.
En effet, la Confédération africaine de football (CAF) sévit contre les installations jugées médiocres. Ainsi, 17 des 43 pays qui ont prévu un match à domicile de qualification pour la Coupe du monde 2026 se voient interdire d’utiliser leurs propres stades parce que ces derniers ne sont pas aux normes. Les premiers matchs ont débuté le 05 juin 2024.
La liste comprend des pays tels que le Kenya, l’un des trois pays désignés pour co-organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2027, et le Bénin, dont le stade de Cotonou est en mauvais état, moins de deux ans après une rénovation majeure.
La CAF a adopté une position ferme concernant les installations en retard au cours des deux dernières années, dans le but de forcer les pays à améliorer les conditions du terrain et d’autres installations telles que les vestiaires et l’éclairage des stades. Même si cela a incité certains à agir et a pu conduire à des rénovations de stades, d’autres pays ont progressé lentement, et ont ainsi perdu l’avantage de leur terrain pour les qualifications compétitives.
« Nous devons impliquer toutes les parties prenantes au sein du gouvernement, du secteur privé, tous ceux qui disent avoir le football dans leur cœur, car il n’y a aucun moyen de se qualifier pour la Coupe du monde en jouant dix matches à l’extérieur. Ce n’est pas possible tant que nous n’avons pas réparé les stades », a déclaré le sélectionneur namibien, Collin Benjamin.
Le Maroc se propose d’être une alternative à de nombreux pays, en utilisant des accords de coopération en matière de football. En plus de leur propre match de qualification pour la Coupe du monde contre la Zambie qui s’est déroulé à Agadir le 7 juin, huit autres matchs seront accueillis dans le royaume chérifien.
L’Afrique du Sud est l’autre destination privilégiée pour les pays ayant besoin d’un site, mais les exploitants de stades facturent des frais aux associations de football, réduisant ainsi les budgets déjà serrés.
La Côte d’Ivoire, avec ses stades construits et/ou rénovés lors de la dernière CAN, est également une destination de choix pour des matchs pour les pays qui l’environnent.
Le Bénin, le Congo et Madagascar sont les derniers pays à avoir été interdits d’utiliser leurs stades. Le Soudan du Sud, lui, mettra fin à un long exil en jouant chez lui dans un stade nouvellement construit à Juba.
(AIP)
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