Abidjan, 16 sept 2024 (AIP) – Le chef de la division des statistiques économiques de l’Institut de statistique de l’Union Africaine (STATAFRIC), Adoum Gagoloum, exhorte les États africains à produire des comptes (statistiques) conformes aux standards internationaux pour une meilleure planification et mise en œuvre, ainsi que pour l’amélioration du suivi-évaluation des politiques et plans de développement.
Des acteurs du système statistique africain sont réunis à Abidjan en symposium du lundi 16 au mardi 17 septembre 2024 autour du thème “Des solutions innovantes pour des comptes nationaux fiables et conformes aux standards internationaux”.
Selon M. Gagoloum, près d’un tiers des États membres de l’Union Africaine sont encore à la traîne dans le passage au Système de comptabilité nationale de 2008 (SCN 2008), alors que bientôt un nouveau référentiel sera en place en 2025. Ces pays continuent d’élaborer leurs comptes nationaux en se référant au SCN 1993. Pis encore, certains, bien que peu nombreux, sont toujours au SCN 1968.
Il a souligné que les données nécessaires à l’élaboration des comptes nationaux sont parfois indisponibles ou obsolètes. Les comptes nationaux sont publiés avec de grands retards, et des données ne reflétant plus la situation économique sont utilisées année après année pour leur élaboration.
Ainsi, il apparaît urgent « de trouver des solutions durables, innovantes et pratiques pour améliorer et rendre fiables les comptes nationaux », a indiqué M. Gagoloum. Il a souligné que STATAFRIC attend les résultats de ce symposium pour consolider ou réorienter son plan d’action en faveur du développement des statistiques en général, et des comptes nationaux en particulier.
La Côte d’Ivoire, dans sa démarche de se conformer aux normes de base, a procédé au regard des mutations économiques, au changement de l’année de base des comptes nationaux et à la mise en œuvre du Système de Comptabilité Nationale 2008. La nouvelle année de base pour les comptes de la Côte d’Ivoire est 2015, considérée comme une année stable sur le plan socio-économique, a relevé la ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé, qui a ouvert les travaux de ce symposium.
(AIP)
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