Zuénoula, 26 sept 2024 (AIP) – La Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC) a exhorté les habitants de Zuénoula à déposer leurs armes illégalement détenues.
Cette démarche, essentielle pour la sécurité nationale, a été rappelée jeudi 26 septembre 2024 par le chargé de communication de l’organisme, Béka Alexis Roméo, lors d’une séance de sensibilisation.
M. Béka a souligné l’urgence d’éliminer les armes des mains civiles, en particulier dans un contexte où la région ouest-africaine fait face à des menaces terroristes persistantes.
« Vous n’êtes ni policiers, ni militaires, ni agents des eaux et forêts. Aucune raison ne justifie la possession d’une arme par un civil. Même les calibres 12 artisanaux, utilisés pour la chasse, doivent être déposés », a-t-il martelé.
La prolifération des armes légères en dehors des forces de sécurité représente une faille exploitable par les groupes terroristes, qui peuvent s’en procurer aisément.
« Il ne faut pas sous-estimer le danger. Ces armes, détenues par des civils, peuvent facilement tomber entre de mauvaises mains et alimenter la violence. Chaque arme en circulation illégale est une menace potentielle », a averti M. Béka.
Le processus de restitution est simple et sécurisé, a-t-il expliqué. Les détenteurs peuvent déposer leurs armes dans les postes de police, gendarmeries ou préfectures sans craindre de poursuites, et même bénéficier d’une compensation financière ou d’un soutien à un projet social s’ils choisissent de s’identifier.
« Déposer une arme, c’est un geste pour la paix. Faites-le pour la sécurité de notre pays », a-t-il ajouté, appelant à une action collective et immédiate pour empêcher la propagation de la violence.
Depuis 2016, la Côte d’Ivoire fait face à une recrudescence des attaques terroristes, et la lutte contre la prolifération des armes illégales est devenue une priorité. La COMNAT-ALPC, créée en 2009 dans le cadre d’une initiative sous-régionale de la CEDEAO, joue un rôle central dans ce combat, en appuyant le gouvernement ivoirien dans la régulation de la circulation des armes légères.
L’appel lancé à Zuénoula s’inscrit dans une stratégie nationale plus large visant à prévenir la violence armée et à maintenir la stabilité du pays face aux menaces terroristes.
(AIP)
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