Abidjan, 04 oct 2024 (AIP) – Le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Ahoussi Arthur, a indiqué jeudi 3 octobre 2024, que le taux de rapatriement effectif des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire a considérablement augmenté, passant de 9,06 % en 2013 à 74 % en 2020, puis à 76,4 % en 2023.
Egalement président du Comité national des services de recouvrement des recettes d’exportation (CNSRRE), il s’exprimait à l’ouverture de l’atelier d’information et de sensibilisation sur les nouvelles dispositions réglementaires encadrant le rapatriement des recettes d’exportation organisé à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI).
« Les actions menées par le Comité ont permis de relever substantiellement le taux de rapatriement effectif des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire, qui est passé de 9,06 % en 2013 à 74 % en 2020, puis à 76,4 % en 2023 », a souligné Ahoussi Arthur.
Le DG du Trésor a également insisté sur l’importance des réserves de change dans les échanges d’un État avec l’extérieur, tant pour le remboursement de la dette extérieure que pour le financement des importations de biens et services. Il a précisé que ces réserves sont principalement alimentées par les devises issues des recettes d’exportation, c’est-à-dire le produit des ventes de marchandises à l’étranger.
Le président du comité d’organisation de l’atelier, Yaya Ouattara, a rappelé que le rapatriement des recettes d’exportation concerne les opérateurs économiques (exportateurs) qui ont l’obligation d’encaisser et de rapatrier en Côte d’Ivoire l’intégralité (100 %) du produit de leurs ventes à l’étranger, via des banques ou intermédiaires agréés.
L’intégralité des recettes doit être encaissée par les opérateurs économiques via le système bancaire, qui est ensuite tenu de céder au minimum 80 % de ces devises à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour alimenter le pool commun de devises de l’Union monétaire.
L’atelier a permis d’informer et de sensibiliser les différents acteurs sur l’ensemble des textes qui encadrent le rapatriement des recettes d’exportation en Côte d’Ivoire, en visant l’appropriation de ces textes et leur application effective, en vue de rehausser le taux de rapatriement effectif des recettes d’exportation.
La question du rapatriement des recettes d’exportation constitue une préoccupation majeure pour les autorités, compte tenu de son impact sur les réserves de change de l’Union, ainsi que sur la liquidité bancaire et le financement optimal de l’économie nationale.
(AIP)
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