Abidjan, 04 oct 2024 ( AIP)- En matière d’environnement des affaires, les économies affichent de meilleures performances dans leurs efforts de réglementation qu’en ce qui concerne la fourniture des services publics nécessaires pour réaliser de véritables progrès, révèle le rapport Business Ready, publié jeudi 3 octobre 2024 par le Groupe de la Banque mondiale.
Selon le rapport, dans la quasi-totalité des 50 économies évaluées cette année, la qualité du cadre réglementaire est supérieure à celle des services publics fournis pour favoriser le respect des dispositions par les entreprises. Ces failles dans la mise en œuvre empêchent les entreprises, les travailleurs et la société en général de tirer pleinement parti des avantages que procure un bon climat des affaires.
La première édition de ce rapport, qui évalue le climat des affaires dans 50 économies, fournit un vaste ensemble de données à savoir 1 200 indicateurs pour chaque économie, permettant d’identifier les domaines à améliorer et d’encourager des réformes.
Sur une échelle de 0 à 100, les économies obtiennent une note moyenne de 65,5 pour la qualité de leur cadre réglementaire, ce qui signifie qu’elles ont parcouru, dans cette catégorie, environ les deux tiers du chemin menant à un environnement des affaires pleinement opérant.
En revanche, elles n’obtiennent qu’un score de 49,7 en ce qui concerne leurs services publics, soit seulement la moitié du niveau qu’elles devraient atteindre. Si cet écart peut s’observer à tous les niveaux de revenu et dans toutes les régions, c’est dans les économies à revenu élevé qu’il est le plus faible et en Afrique subsaharienne et dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord qu’il est le plus important.
“Business Ready fournit aux pouvoirs publics les informations dont ils ont besoin pour créer les conditions qui permettent aux entreprises de générer de la prospérité au profit de leurs actionnaires, des consommateurs et des travailleurs tout en prenant soin de la planète” , a affirmé conomiste en chef et premier vice-président du Groupe de la Banque mondiale, Indermit Gill.
Ce rapport qui succède au projet Doing Business rend compte d’une approche plus équilibrée et transparente de l’évaluation du climat des affaires et de l’investissement. Cette approche a bénéficié des recommandations d’experts du Groupe de la Banque mondiale et d’autres horizons notamment les milieux gouvernementaux, le secteur privé, les organisations de la société civile et chercheurs universitaires.
Business Ready jauge également les conditions réelles auxquelles les entreprises sont confrontées dans la pratique, et met en lumière des variations considérables entre les 50 économies étudiées. En fournissant des données comparables d’une ampleur et de qualité, le rapport permet aux entreprises de prendre des décisions importantes quant à la localisation et aux modalités de leurs activités. Et aux pouvoirs publics de mieux calibrer les mesures nécessaires à un développement du secteur privé porteur de prospérité pour les entreprises, les travailleurs et la société.
Le rapport s’enrichira au cours des trois prochaines années, pour atteindre une couverture complète de 180 économies environ en 2026, offrant ainsi un outil de référence et de comparaison mondiale.
(AIP)
tad/cmas