Yamoussoukro, 19 oct 2024 (AIP) – Le fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a organisé, du 15 au 18 octobre 2024 à Yamoussoukro, un atelier de formation sur la mobilisation des ressources domestiques pour le financement de la planification familiale (PF) via l’approche de plaidoyer SMART.
Le coût annuel de la mise en œuvre du plan d’actions national budgétisé 2021-2025 sur la PF est évalué à 29,02 milliards de francs CFA, soit un total de 146 milliards sur cinq ans. Cependant, seulement 400 millions de francs CFA sont actuellement mobilisés annuellement à partir du budget national.
L’État ivoirien s’est engagé à augmenter sa contribution financière à la PF de 400 millions à 2,5 milliards de francs CFA par an. Cet atelier reflète la volonté de l’UNFPA et des partenaires de renforcer les investissements nationaux en planification familiale, jugée essentielle pour réduire la pauvreté et atteindre les objectifs de développement durable.
Le gouvernement s’est également engagé à accroitre la prévalence contraceptive à 30% d’ici 2030.
« Cet engagement se traduit par des initiatives concrètes telles que la gratuité de la planification familiale notamment chez les adolescents et les jeunes, la mise en place de cliniques mobiles ainsi que le renforcement des stratégies à base communautaire », a souligné la représentante de l’UNFPA, Cécile Zoungrana.
Ces efforts selon elle ont permis d’augmenter la prévalence contraceptive moderne de 13% en 2012 à 18% en 2021, de réduire les besoins non satisfaits en matière de planification familiale de 27% à 22 % et de diminuer le taux de fécondité des adolescents de 129/1000 à 96/1000.
« Comme la plupart des pays en développement la Côte d’Ivoire fait face à des contraintes budgétaires. Et la planification familiale n’est pas toujours considérée à sa juste valeur comme une priorité. Le pays dépend fortement des bailleurs de fonds extérieurs pour financer les programmes de planification familiale », a déclaré Mme Zoungrana.
Cette dépendance freine le progrès vers l’atteinte des objectifs du pays et crée une vulnérabilité et une incertitude quant à la pérennisation des financements.
(AIP)
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