Akoupé, 21 oct 2024 (AIP)- Le directeur départemental de la Santé, Losseni Koné, a informé la population sur la situation de la mortalité maternelle, à l’occasion du lancement de la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole organisée à la préfecture d’Akoupé.
« La mortalité maternelle qui reste élevée en Côte d’Ivoire peut être perçue comme tout décès qui survient au cours de la grossesse, l’accouchement ou dans les 42 jours suivants la terminaison de la grossesse », a-t-il déclaré le vendredi 18 octobre 2024.
Le directeur départemental de la Santé a indiqué que le constat relève près de 700 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes et que deux femmes meurent toutes les deux heures.
Il a également présenté les pathologies associées à la mortalité maternelle, notamment les infections pelviennes, l’incontinence urinaire, l’infertilité, l’anémie sévère et les fistules obstétricales. Dr Koné a précisé que le risque de décès avant un an est 15 fois plus élevé chez un enfant dont la mère est décédée par rapport à un enfant dont la mère est en vie.
Selon lui, cette croissance de mortalité est causée par des “retards” à trois niveaux, à savoir la méconnaissance des signes de danger, les longues distances à parcourir dû au mauvais état des routes puis l’insuffisance de moyens de référence adéquats et l’insuffisance de personnel qualifié, le manque d’équipements, de médicaments et de consommables, ainsi que la faible motivation du personnel médical.
Pour faire face à cette situation, un comité départemental de revue des décès maternels a été institué en novembre 2023 par Arrêté préfectoral, afin de suivre de près les cas et proposer des solutions. Au premier semestre 2024, sept décès maternels ont été enregistrés dans le département, témoignant d’une légère augmentation du taux de mortalité par rapport aux années précédentes.
(AIP)
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