Abidjan, 25 oct 2024 (AIP)-Une délégation de la bourse de Shanghai a présenté les opportunités pour la filière hévéa de coter ce produit sur ce marché régional, jeudi 24 octobre 2024 à Abidjan, en marge aux journées du caoutchouc naturel.
Cet appel de la bourse de Shanghai aux acteurs est la suite d’une mission menée par le Conseil de l’hévéa-palmier à huile récemment en Chine dans le cadre de la recherche d’opportunités pour le caoutchouc.
Le Président directeur général (PDG) de Southland Rubber, Howard Yao, a relevé que la Côte d’Ivoire est un acteur majeur dans l’industrie du caoutchouc, se classant actuellement au troisième rang mondial et dans un avenir proche, le pays pourrait atteindre la deuxième position.
Il a ajouté qu’environ 20 à 30 % des produits en caoutchouc sont importés en Chine, ce qui explique l’intérêt de la bourse de Shanghai pour la Côte d’Ivoire.
«De nombreux hommes d’affaires visitent cette bourse spécifiquement pour les produits ivoiriens, et un engouement se profile parmi les investisseurs pour l’hévéa ivoirien, ce qui représente un avantage pour les producteurs locaux », a-t-il souligné.
Le vice-président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Lamine Sanogo, également président de l’Association des usiniers producteurs de caoutchouc naturel (AUPCN) a souligné que la bourse de Shanghaï frappe à une porte déjà ouverte prête pour cette collaboration.
Il a précisé que le caoutchouc de la Côte d’Ivoire étant majoritairement classé en TSR 10, le fait de le vendre sur un marché en TSR 20 constitue une injustice qui est en train d’être corrigée par la cotation appropriée de ce produit ajoutant que le juste prix permettra aux producteurs de bénéficier d’un bonus.
«Il est impératif pour nous de valoriser notre hévéa sur un marché qui reflète les spécifications techniques de notre produit. C’est une opportunité que nous souhaitons saisir, car il est frustrant de produire un caoutchouc de qualité exceptionnelle et de le commercialiser comme un produit de gamme inférieure en raison d’un manque de cotation de haute qualité », a expliqué M.Sanogo.
Le TSR 20 est considéré comme du caoutchouc de gamme moyenne, souvent obtenu à partir de matières premières dont la propreté est insuffisante. Quel que soit le traitement appliqué, le taux d’impureté n’atteindra jamais des niveaux inférieurs à 0,08 %. En revanche, le TSR 10 se distingue par sa propreté, avec des taux d’impureté inférieurs à 0,08 %.
En Côte d’Ivoire, la moyenne des taux d’impureté se situe autour de 0,02 à 0,03 %, en raison de la qualité de la matière première.
Le caoutchouc naturel est une marchandise faisant l’objet d’échanges internationaux. Son prix est fonction du marché boursier et de la qualité physique proposée. La Côte d’Ivoire occupe le 3è rang au niveau mondial avec une production évaluée à plus de 1,3 million de tonnes de caoutchouc sec.
(AIP)
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