Abidjan, 29 oct 2024 (AIP)- Au total 920 stagiaires ont été formés à la lutte contre le terrorisme d’octobre 2023 à octobre 2024, a indiqué le directeur général de l’Académie international de lutte contre le terrorisme (AILCT), le Général de brigade Allah Joseph Kouamé, à l’occasion mardi 29 octobre 2024 à Abidjan, du séminaire de rentrée académique 2024-2025 de cette académie.
« L’objectif annoncé l’an dernier a été atteint, d’octobre 2023 à octobre 2024, 650 stagiaires en programmation et 270 en partenariat ont été formés, ce qui représente un total de 920 stagiaires formés. Il faut souligner que ce chiffre va au-delà de notre prévision de 700 stagiaires annoncés », a assuré le Général Kouamé, à l’ouverture de ce séminaire sur le sur le thème, « L’antiterrorisme en Afrique, dans un monde multipolaire ».
Selon lui, l’ambition de son Académie pour 2025 est de former un peu plus de 1000 stagiaires et enrichir davantage le catalogue de stagiaires, avec la création de nouveaux stages qui permettent de relever le défi de la lutte contre le terrorisme sur le continent africain.
« A l’abri de l’autosatisfaction, nous pouvons objectivement soutenir que l’académie se positionne de plus en plus au sommet des organismes de formation antiterrorisme mondial », a assuré le général Kouamé.
Pour le directeur général de l’AILCT, la multiplication et l’extension malheureusement sans cesse et grandissante des espaces de conflictualité terroriste recommande l’augmentation de la capacité de formation de son institut.
« Le développement sans précédent du terrorisme ces dernières décennies, nous impose le défi d’unité autour des valeurs communes telles que la préservation de l’Etat de droit dans notre approche anti-terroriste », a-t-il relevé.
Pour le directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Jean Paul Malan, la lutte contre le terrorisme qui menace la stabilité du continent africain exige une coopération renforcée entre les Etats et une stratégie adaptée.
« Nous devons trouver nous-mêmes des solutions à nos problèmes. Il faut être réaliste et pragmatique, surtout tenir compte des réalités du terrain. C’est dans cette démarche que s’inscrit l’AILCT », a-t-il indiqué.
M. Malan a rappelé que la Côte d’Ivoire, à l’instar de plusieurs pays, a élaboré et met en œuvre une stratégie pour non seulement renforcer sa résilience économique, mais aussi celle des populations.
« Le salut de l’Afrique se trouve de plus en plus au cœur d’une évolution sans précédent du terrorisme qui vise à remettre en cause nos habitudes socio-culturelles en s’attaquant au développement et à la stabilité de nos Etats », a-t-il fait remarquer.
Dans un environnement désormais anxiogène et crispé, caractérisé par de faibles stratégies d’anticipation et de défauts symboliques d’homogénéité de la riposte, la Côte d’Ivoire et la France créent en 2019, l’AILCT qui a vocation à lutter contre le terrorisme. Il assure simultanément la formation opérationnelle, l’inter-ministérialité et la fertilité intellectuelle grâce à la production de connaissances et de concepts.
(AIP)
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