Gagnoa, 02 nov 2024 (AIP)-L’Organisation pour le développement des activités des femmes (ODAFEM) a lancé, mercredi 30 octobre 2024 , lors d’un atelier tenu mercredi à Gagnoa, un plaidoyer pour améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en Côte d’Ivoire.
Cette initiative s’adressait aux autorités administratives, politiques et sanitaires locales, dans le but de renforcer l’accès aux soins et aux services sociaux pour cette population.
L’atelier, qui s’est déroulé dans la salle de réunion de l’ONG Fromager, s’appuie sur les résultats d’un “Suivi dirigé par la communauté”, une méthode de collecte de données menée directement auprès des bénéficiaires.
Selon Maiba Pleven, chargé de plaidoyer à ODAFEM, les conclusions de cette analyse soulignent des obstacles majeurs pour les PVVIH, en particulier concernant l’accès à la Couverture maladie universelle (CMU) et les comportements de certains prestataires de soins.
Parmi les données clés, 31 % des PVVIH interrogées sont inscrites à la CMU, mais l’intégralité d’entre elles n’utilise pas leur carte pour accéder aux soins. Le plaidoyer d’ODAFEM propose donc que les frais de cotisation pour la CMU soient pris en charge pour les PVVIH en situation de précarité, et appelle à simplifier leur inscription sur tous les sites de traitement, ainsi qu’à intégrer les plus démunis dans les programmes gouvernementaux de filets sociaux.
L’atelier a également soulevé des problématiques de traitement. 50 % des prestataires de santé ont rapporté des difficultés relationnelles avec les patients, rendant les séances de sensibilisation et de suivi thérapeutique moins efficaces. Pour y remédier, ODAFEM recommande de renforcer la formation des personnels soignants et d’allouer un soutien financier pour organiser des Groupes d’auto-support (GAS) pour les PVVIH.
Les responsables locaux présents se sont engagés à accompagner l’implémentation de ces recommandations, tout en demandant que les prochaines actions de plaidoyer soient formalisées pour chaque instance concernée.
L’approche de suivi dirigé par la communauté, ou Community-Led monitoring (CLM), permet aux organisations locales de la société civile de rassembler des données probantes sur les services de santé, renforçant ainsi l’efficacité des actions de plaidoyer.
(AIP)
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