Abidjan, 9 nov 2024 (AIP) – Le directeur général de l’Office national de l’assainissement et du drainage (ONAD), Amara Sanogo, a affirmé que l’assainissement autonome de la boue de vidange concerne environ 90% d’Ivoiriens, lors de la visite de la station compacte de traitement de boue de vidange à Koumassi Digue par le Conseil d’administration de la Facilité africaine de l’eau (FAE).
“L’assainissement autonome concerne globalement 90% de nos populations, c’est-à-dire les produits issus de nos fosses septiques, leur transport, leur transformation et comment les rendre à la nature après purification”, a expliqué M. Sanogo, tout en soulignant l’importance de cette pratique pour la santé publique et l’environnement.
Le conseil d’administration de la FAE, un guichet de la Banque africaine de développement (BAD), a visité la station pour mieux comprendre le processus d’assainissement autonome. “Ce conseil a noté qu’il y a une pratique révolutionnaire qui, selon leur propre affirmation, va inspirer nos homologues africains”, a ajouté M. Sanogo.
La station de Koumassi Digue est une unité compacte de traitement des boues de vidange. “Les boues de vidanges, ce sont les produits qu’on tire de nos fosses septiques. Ces boues sont acheminées ici par des camions. Elles subissent un traitement jusqu’au séchage de la partie solide et deviennent un fertilisant agricole”, a-t-il précisé.
Les composts sont utilisés par les producteurs pour fertiliser leurs sols dans les cultures agricoles pérennes telles que le café et le cacao, mais aussi dans le maraîcher. “Nous allons plus loin, pour fertiliser des produits de consommation comme les choux, les carottes, etc. La partie eau doit être également purifiée pour la rendre à la nature et être réutilisée”, a ajouté le DG de l’ONAD.
Selon lui, sa structure a mis en place un plan stratégique pour maîtriser l’assainissement en Côte d’Ivoire. Celle-ci inclut la professionnalisation de l’activité de vidange, l’organisation de formations, l’institution d’un fonds de garantie pour les opérateurs de vidange, la réhabilitation de postes de dépotage et la construction de stations de traitement des boues de vidange.
“Nous ambitionnons d’équiper, à l’horizon 2030, les 31 régions de Côte d’Ivoire et les deux districts autonomes de stations de traitement de boues de vidange conformément aux dispositions prévues par la lettre de politique sectorielle”, a assuré Amara Sanogo, avant d’annoncer que globalement, 26 sur 33 schémas directeurs d’assainissement en Côte d’Ivoire sont achevés. En plus de cela, des stations de traitement des boues de vidanges sont en cours de construction dans sept régions, avec 14 autres en projet”, a-t-il conclu.
(AIP)
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