Akoupé, 15 nov 2024 (AIP) – Le directeur régional en charge de la santé, Dr Ekribo Kodji Florent, a effectué une visite à la préfecture d’Akoupé, mercredi 13 novembre 2024 dans le cadre d’une mission du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, pour sensibiliser les autorités administratives, sanitaires et la population sur le projet “2NIBA”, destiné à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Ce projet, qui se déroulera sur un an, couvrira les cinq districts sanitaires d’Adzopé, Akoupé, Alépé, Béttié et Yakassé-Attobrou. Son objectif principal est de mobiliser tous les acteurs et les forces vives de la nation pour lutter contre les décès liés à la grossesse, l’accouchement et la petite enfance.
Le docteur Doh Zérégbé, point focal du programme de santé mère-enfant, a précisé que le projet 2NIBA vise à renforcer les compétences des prestataires de santé et à optimiser le suivi-évaluation des interventions. Il a souligné l’urgence de la situation, avec des taux de mortalité encore élevés : environ 11 décès maternels toutes les 24 heures, 64 décès néonatals par jour et 24 décès infantiles toutes les 4 heures.
Il s’est toutefois félicité des premiers résultats positifs du projet, notamment l’utilisation de méthodes modernes de contraception par près de 1 715 000 femmes, permettant ainsi de réduire les grossesses non désirées, les avortements et les décès maternels.
Le spécialiste a encouragé les autorités présentes à combattre les tabous entourant la grossesse et à inciter les femmes à se rendre régulièrement aux consultations prénatales, afin de garantir un suivi médical adéquat pendant et après la grossesse.
Le projet 2NIBA comprend également l’intégration de Plans de passage à grande échelle pour le planning familial, la santé maternelle, néonatale et infantile ainsi que la nutrition. Financé par le Baobab Institute à hauteur de plus de 148 millions de francs CFA, ce programme vise à renforcer la santé des mères et des enfants.
La rencontre était présidée par le secrétaire général de préfecture, Gohou Blondé, en présence des autorités administratives, sécuritaires et traditionnelles, ainsi que des responsables d’associations de femmes et de jeunes, et des guides religieux.