Abidjan, 17 nov 2024 (AIP)-Le président de la Commission santé, sécurité et environnement du Groupement des professionnels des mines de Côte d’Ivoire (GPMCI), Pascal Anokan Ettien, a révélé, samedi 16 novembre 2024, que le district autonome d’Abidjan et la région des Grands-Ponts échappent, pour l’heure, au phénomène de l’orpaillage illégal qui sévit à travers le pays.
Lors d’un panel auquel participaient deux autres experts du secteur, dans le cadre des Awards de l’économie, destinés à récompenser les meilleurs opérateurs économiques et responsables de l’Administration publique, M. Anokan a précisé qu’au total, 360 sites d’orpaillage ont été identifiés en Côte d’Ivoire, dont 70 % prospèrent dans l’illégalité.
Il a mentionné que la région du Hambol se distingue, avec 45 sites d’orpaillage, suivie du Moronou (26 sites), de la Mé (22 sites) et de la Bagoué (20 sites).
Évoquant les impacts de l’orpaillage illégal, le président du GPMCI a souligné que les effets environnementaux sont dramatiques, en particulier la destruction de vastes zones forestières pour accéder aux gisements d’or.
Cela contribue à une déforestation massive, perturbant les écosystèmes locaux et réduisant la biodiversité, a-t-il relevé, soulignant que les méthodes d’extraction illégales, telles que l’utilisation du mercure pour l’extraction de l’or, polluent gravement les cours d’eau et les sols.
Le mercure, extrêmement toxique, se répand dans l’environnement et dans les chaînes alimentaires, affectant ainsi la faune, la flore et les populations humaines locales.
De son côté, le directeur général du groupe minier Kassa Gold, Tohozon Bi Galla Dénis, a exprimé le souhait de la mise en place de lois plus strictes contre l’orpaillage illégal, accompagnée d’une meilleure application des sanctions.
La géologue Bassay Tia a, quant à elle, insisté sur l’importance d’une prise de conscience accrue des chefs coutumiers et des propriétaires terriens, qui, selon elle, bradent leurs parcelles, contribuant ainsi à l’expansion de ce phénomène. Elle a également plaidé pour la multiplication des campagnes de sensibilisation auprès des populations locales, notamment celles qui dépendent de l’orpaillage pour leur subsistance.
(AIP)
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