Tiassalé, 21 nov 2024 (AIP) –L’audience correctionnelle du mercredi 20 novembre 2024, au tribunal de Tiassalé, opposant Antoine Assalé Tiémoko à plusieurs membres de la fratrie Traoré pour « faux et usage de faux dans des documents administratifs », a été une nouvelle fois rapportée au 27 novembre 2024.
Ce renvoi fait suite à une exception préjudicielle soulevée par la défense.
Lors de l’ouverture de l’audience, le tribunal a ordonné au père des prévenus de fournir les extraits d’acte de naissance de ses enfants. Cette décision est intervenue après que la défense a signalé un enregistrement présumé de la précédente audience par un tiers.
À la barre, le maire de Tiassalé, Antoine Assalé Tiémoko, a affirmé ne pas contester la nationalité ivoirienne des prévenus à ce stade, mais les a accusés d’avoir obtenu frauduleusement des documents administratifs appartenant à une femme partageant leur nom. Ces documents auraient servi à l’obtention de certificats de nationalité ivoirienne et de cartes d’identité nationale en vue de leur inscription sur la liste électorale de Tiassalé. Il a soutenu que les pièces qu’il a produites établissent que les deux parents des prévenus sont guinéens.
La défense, appuyée par le ministère public, a fait valoir que la contestation de la nationalité ivoirienne relève du tribunal civil et non correctionnel, conformément au code de la nationalité ivoirienne. L’avocat de la partie civile a toutefois invoqué une jurisprudence ivoirienne permettant au tribunal correctionnel de statuer sur les faits de faux.
Le président du tribunal a décidé de mettre l’affaire en délibéré pour statuer sur cette exception le 27 novembre.
À sa sortie d’audience, M. Assalé Tiémoko a déclaré qu’il poursuivrait l’affaire « pour que la vérité éclate », estimant que le tribunal doit se prononcer sur les preuves qu’il a présentées. Il s’est également dit confiant en la justice, malgré le contexte politique entourant cette affaire, qui avait commencé à être examinée sur le fond le 6 novembre dernier.
Les prévenus, Traoré Mohamed, Traoré Cheick et Traoré Mahadi, sont accusés d’avoir utilisé des documents falsifiés pour obtenir la nationalité ivoirienne et s’inscrire sur les listes électorales de Tiassalé.
(AIP)
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