Abidjan, 26 nov 2024 ( AIP)- Le projet “Voix des adolescentes” initié par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) Côte d’Ivoire va contribuer au renforcement du leadership et la participation aux prises de décisions de 1 500 jeunes filles dans les villes de Ferkessédougou, Man et Touba, a annoncé mardi 26 novembre 2024, la cheffe de la section adolescent et jeune de l’UNICEF, Juliette Nsensele Faida, lors du lancement de ce projet au siège de l’agence onusienne à Cocody.
Une phase pilote conduite par l’association Social Change Factory a été mise en œuvre en 2022 et a concerné 500 jeunes filles de Ferkessédougou et à Touba.
Selon Mme Faida, au regard des résultats ssatisfaisants obtenus lors de la première édition, iillustrés par un engagement actif des adolescentes cibles dans leurs communautés, l’UNICEF a décidé de porter ce projet à une échelle plus large dans les villes de Man, Touba et Ferké, cette fois avec en plus la collaboration de l’association Pro-Kids.
L’initiative “Voix des adolescentes” répond aux défis auxquels sont confrontés les jeunes filles, notamment les barrières socio-culturelles et économiques, une prévalence élevée des violences basées sur le genre (VBG), des opportunités limitées pour participer pleinement aux décisions. Il offre des formations en leadership, plaidoyer, en confiance en soi, sur les notions de VBG, sur la santé sexuelle et reproductive, sur l’engagement citoyen.
“Ce programme va au-delà de l’acquisition de compétences, il renforce la confiance, développe l’autonomie, et surtout, permet à ces jeunes filles de devenir des actrices de changement dans leurs communautés” , a expliqué le cheffe de section adolescent et jeune de l’UNICEF.
Au dire du chef de projet, Silué Emmanuel, grâce à cette initiative, les adolescentes ont brisé les barrières liées au genre et renforcé leur présence dans les sphères décisionnelles locales.
Au cours de la phase pilote, environ 500 filles et adolescentes ont directement bénéficié du projet sur une prévision de 200. Par ailleurs, 95 leaders d’opinion et guides religieux ont participé à des actions de plaidoyer contre les violences basées sur le genre, amplifiant le message dans les communautés. Plusieurs dizaines de cas de violences, notamment des mariages précoces et des viols, ont été signalés et pris en charge par les structures compétentes.
Selon les données de la 5e enquête par graphes indicateurs multiples (MICS-5) de 2016, seulement 3,8 % des jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans ont participé à au moins une activité intercommunautaire visant à mobiliser les acteurs autour d’un problème collectif, contre 10,6 % des garçons du même âge.
(AIP)
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