Dimbokro, 28 nov 2024 (AIP)- Les populations de la région du N’Zi, à travers leurs représentants, adhèrent à la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle menée dans le cadre du Projet de renforcement des moyens de subsistance des petits exploitants et des femmes (PREMOPEF), au terme d’une réunion de plaidoyer qui a eu lieu, mardi 26 novembre 2024, à Dimbokro (Centre-Est).
« Le message est bien passé. Nous sommes convaincus et nous allons le faire passer auprès de chaque composante de la société », a déclaré le secrétaire général de la délégation régionale de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels (CNRCT), par ailleurs porte-parole de la chefferie traditionnelle, Nanan Koffi Emmanuel dit Nanan ‘’Kôtiô’’.
Doté d’une enveloppe de 9,87 milliards de francs CFA, le PREMOPEF, représenté par son coordonnateur, Ceserd Akpaud, a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de la résilience aux effets du changement climatique des petits exploitants, des femmes et des jeunes dans le N’Zi, région dont le taux de pauvreté est de 59,1%, contre 46,3% au plan national et qui subit l’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui touche 28% de la population, contre 10,8 % au plan national.
Pour ce faire, il va promouvoir des systèmes de production résilients et durables, ainsi que des productions à hautes valeurs nutritionnelles et renforcer l’entreprenariat rural des femmes et des jeunes dans les services tout au long des chaînes de valeur ciblées que sont le maraichage, la culture de l’igname, du manioc et l’élevage de volailles traditionnelles, sans oublier de tisser des partenariats commerciaux.
« La malnutrition est un défi majeur dans notre région auquel nous nous engageons à faire face. Tout le monde est donc mobilisé pour gagner cette bataille », s’est, pour sa part, exprimé le secrétaire général 2 de la préfecture, Aboua Moïse, à la suite de représentants d’organisations de femmes et de jeunes qui adhèrent également à ce projet.
Au niveau nutritionnel, la coordonnatrice adjointe du Programme national de nutrition, Dr Mbahia-Yao a précisé qu’au-delà des formations de 545 producteurs d’igname, de 500 producteurs de manioc et de 60 éleveurs-relais de poulets, les bonnes pratiques nutritionnelles, entre autres, la bonne alimentation de la femme enceinte et de celle allaitante, la supplémentation en fer, iode et vitamine A, l’allaitement exclusif, le déparasitage et la consommation de fruits et légumes, seront diffusées.
Prévu présentement pour s’achever le 30 juin 2026, le PREMOPEF touchera directement 60 000 personnes représentant 25 % de la population de la région du N’Zi constituée des départements de Kouassi Kouassikro, Bocanda et Dimbokro.
(AIP)
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