Abidjan, 28 nov 2024 (AIP)- Les conventions de Genève, quoique datant de 75 années, restent d’à-propos et révèlent toute leur importance, a soutenu, jeudi 28 novembre 2024, à Abidjan, l’ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire, Dominique Favre, s’appuyant sur le visage que présente le monde d’aujourd’hui relativement aux conflictualités.
Il a fait cette déclaration lors de la 7ème édition de l’initiative de conférences itinérantes, « Humanitarium », organisé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dans le cadre de la célébration des 75 ans des conventions de Genève.
« Il y a un rapport de l’institut de recherche sur la paix de Oslo qui dit qu’il y a aujourd’hui 60 conflits armés en Afrique. Dans ces conflits, des gens sont violés comme arme de guerre, des gens sont affamés comme arme de guerre, des hôpitaux sont bombardés, des civils sont exécutés. Tout cela montre que les conventions de Genève, plus que jamais, sont pertinentes et méritent qu’on en parle beaucoup », a défendu M Favre.
Le diplomate Suisse et d’autres personnalités dont le ministre togolais des droits de l’Homme, Pacôme Yawovi Adjourouvi, étaient appelés à traiter de la problématique de l’avenir du Droit international humanitaire (DIH) et de l’engagement du CICR pour la dignité humaine dans un monde polarisé, 75 ans après l’adoption des conventions de Genève.
Il a prôné l’optimisme face aux vents contraires, au nom des services qu’ont rendu et continueront de rendre lesdites conventions. « Les conventions aujourd’hui sauvent des vies, réunissent des familles dispersées, réconfortent des prisonniers. Elles ont toute leur validité au quotidien aujourd’hui », a argumenté Dominique Favre, appelant à une application non sélective des dispositions.
« Les conventions de Genève c’est une responsabilité de tous les Etats. Tous les ont signés et ont l’obligation de respecter et de faire respecter ces conventions dans toutes les circonstances. Ce ne sont pas des conventions à la carte où l’on utilise l’une ou l’autre partie. L’on se doit de les appliquer toutes et l’on doit surtout veiller à ce que les Etats partis hissent cela à la top priorité de leur politique », a-t-il conclu.
Les conventions de Genève, au nombre de quatre, sont des textes fondamentaux du Droit international humanitaire (DIH). Elles visent à protéger les personnes qui ne participent pas ou plus à la guerre ou au conflit armé, sous la supervision du CICR. Signées en1949, leur genèse s’explique par la nature et l’ampleur des crimes commis pendant la seconde guerre mondiale. Ratifiées aujourd’hui par 196 Etats, ces conventions sont applicables presque partout dans le monde.
(AIP)
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