Abidjan, 4 déc 2024 (AIP) – Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, et son gouvernement ont accepté, mercredi 4 décembre 2024, à 4h 27, l’annulation de la loi martiale qu’il avait proclamée la veille.
Six heures après l’annonce à l’Assemblée nationale de cette loi martiale d’urgence et du déploiement de soldats, la situation s’est achevée sans incidents, rapporte l’Agence de presse sud-coréenne Yonhap.
Le président Yoon a déclaré, en direct à la télévision nationale, avoir « proclamé la loi martiale d’urgence hier à partir de 23h dans la volonté de sauver le pays face aux forces anti-étatiques qui tentent de faire s’effondrer l’ordre constitutionnel de la démocratie libérale ainsi que de paralyser la fonction essentielle de l’Assemblée nationale ». Il a ajouté qu’à la demande du Parlement, il a ordonné le retrait des troupes militaires mobilisées pour l’exécution de cette loi martiale, plaidant toutefois pour l’arrêt immédiat des « actions d’atrocités (de l’opposition) qui paralysent le fonctionnement de l’État, notamment l’adoption à plusieurs reprises de motions de destitution contre des membres du cabinet et des hauts procureurs, ainsi que les tentatives d’adoption unilatérale d’un plan de budget réduit pour l’an prochain.
Le président Yoon a souligné que 22 motions de destitution avaient été déposées contre des membres du gouvernement depuis l’investiture de la 22e Assemblée nationale en juin 2022, dont une dixième tentative de destitution de l’opposition durant cette période, estimant que cette situation est « sans précédent » dans l’histoire du pays et dans la politique mondiale, et ces actions ont considérablement affecté le fonctionnement de l’exécutif.
La décision de proclamer la loi martiale d’urgence a été prise après que le Parti démocrate (PD), la principale formation politique d’opposition, a fait adopter un plan de budget réduit pour 2025 en commission, et déposé des motions de destitution à l’encontre du chef de la Commission de contrôle et d’inspection (BAI) et du plus haut procureur du Parquet central du district de Séoul.
Yoon a expliqué que la décision de déclarer la loi martiale visait à « reconstruire et sauvegarder » la nation qui, selon lui, est confrontée à des défis importants.
(AIP)
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