San Pedro, 04 déc 2024 (AIP) – Le chargé de communication à la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC), Beka Alexis Roméo, a appelé, mardi 03 novembre 2024, à San Pedro, les communautés à la vigilance pour contribuer à la lutte efficace contre les groupes armés terroristes qui menacent la sécurité de la Côte d’Ivoire depuis les frontières nord du pays.
M. Beka a présenté les modes opératoires des groupes armés terroristes, lors d’une rencontre avec les leaders d’associations, les guides religieux, les chefs de communautés, les chefs de services et les forces de l’ordre, sous la présidence de la secrétaire générale de la préfecture, Sanogo Fatoumata, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation nationale.
Il a invité les populations à s’impliquer dans la prévention des attaques sur le territoire ivoirien en évitant de politiser la situation, mais en la prenant au sérieux, en dénonçant tous mouvements suspects de personnes et inhabituels auprès de la police, de la gendarmerie et des autorités compétentes.
Le chargé de communication à la ComNat-ALPC a expliqué que les groupes armés agissent de manière subtile, en profitant de l’oisiveté, de la pauvreté et de la cupidité des individus, notamment des jeunes, pour les amener à adhérer à leur cause.
Les terroristes exploitent également l’orpaillage illégal pour s’installer dans le pays. Cette activité favorise leur infiltration, en impliquant notamment le trafic de drogues, d’armes et la prostitution transfrontalière.
M. Beka a aussi souligné que les villes d’Abidjan et de San Pedro, en raison de leurs ports, sont particulièrement visées par ces groupes pour effectuer divers trafics.
Le chargé de communication de la ComNat-ALPC a invité les détenteurs d’armes à feu à les déposer volontairement auprès des autorités compétentes, afin d’éviter que ces criminels ne les rachètent et les utilisent localement.
Les mouvements terroristes utilisent diverses stratégies pour contourner les mesures de prévention prises par les différents États, telles que le traité d’Accra signé en 2017, au lendemain de l’attaque subie par la Côte d’Ivoire à Grand-Bassam. Cet accord permet aux pays signataires de partager les informations sécuritaires liées à leurs activités.
La dernière attaque des groupes armés a eu lieu en 2021 dans la localité de Téhéni, à la frontière nord de la Côte d’Ivoire.
(AIP)
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