Dakar, 06 déc 2024 (AIP)- Les journalistes africains ont été invités à adopter une approche collaborative dans le traitement de l’information et à être un « carrefour » pour donner des informations justes et sans émotion dans leurs productions afin de booster les decideus à respecter leurs engagements.
c’était lors d’un panel de partage d’expériences organisé mercredi 04 décembre, au premier jour du Forum des médias africains sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles en Afrique qui se tient à Dakar (Sénégal) du mercredi 04 au vendredi 06 décembre 2024.
Ce panel sur “Le rôle des médias dans le questionnement des gouvernements sur leur redevabilité sur les questions de protection des droits humains et particulièrement ceux des femmes et des filles”, était un angle du thème principal, “Influence des médias sur la lutte contre les violences faites aux femmes et leur autonomisation ».
Selon l’une des panelistes, la journaliste Cécile Goudou, exerçant à l’Office de radio et télévision du Bénin (ORTB), les journalistes doivent savoir faire la différence entre être +activistes et être journalistes+. Il faut donner les informations justes et sans émotions afin de pouvoir se frotter à tous, sans être rejetés par les décideurs, surtout les leaders communautaires, qui sont les garants de nos us et coutumes.
Il faut également maitriser les engagements spécifiques pris par nos pays pour ne pas aller dans tous les sens lors du traitement de l’information ». Aussi, insiste-t-telle sur le renforcement des capacités par une spécialisation en “genre” pour la maitrise du sujet, et le partage d’articles comparatifs entre eux-mêmes les hommes de médias.
Son confrère, directeur de publication du site d’information ‘’Initiatives News’ de la Mauritanie, Bakary Guèye, est allé dans le même sens en ajoutant que « la persistance et la régularité des publications sur les sujets liés aux Violences basées sur le genre (VBG) vont rappeler aux gouvernements leurs engagements.
Les journalistes peuvent utiliser des vidéos constituées de stories (témoignages) et d’interviews liées aux VBG pour toucher ainsi la sensibilité des décideurs et des leaders communautaires afin qu’ils épousent durablement cette lutte. Le digital est aussi un canal très important pour la jeunesse sur ces questions, a invité Edouard Gning, journaliste à Brut Afrique.
Fondatrice de ‘Tour d’Afrique des droits des femmes’, Sadia Mandjo, a souhaité que les journalistes se spécialisent véritablement sur les thématiques liées aux VBG pour être plus performants et convaincants dans la dénonciation des mauvaises pratiques et de leurs conséquences.
Ce panel s’est tenu dans le cadre du Forum des médias africains sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles en Afrique, co-organisé par le REPMASEN, ONU Femmes et le Fonds français Muskoka. Ce forum panafricain se déroule dans le cadre de « 16 jours d’activisme pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles » qui se tient chaque année du 25 novembre au 10 décembre.
Au total, 65 professionnels de médias issus de 36 pays africains francophones, anglophones et lusophones y participent.
(AIP)
tls/fmo
(Envoyée spéciale à Dakar: Sonia Tra Lou)