San Pedro, 06 déc 2024 (AIP) – L’Organisation Ivoirienne pour le Soutien et l’Assistance aux Femmes et Familles (OSAF) a formé, du lundi 02 au jeudi 05 décembre 2024, des relais communautaires et des para-juristes pour faciliter l’accès à la justice des personnes vulnérables.
Des chefs traditionnels, des chefs de quartiers, des religieux, des leaders d’associations de jeunes et d’autres responsables communautaires ont bénéficié d’un renforcement de capacités nécessaires pour identifier, accompagner et gérer les cas liés aux droits et à la protection des personnes vulnérables, notamment les femmes, les veuves, les orphelins, les personnes en situation de handicap, les enfants en conflit avec la loi et les victimes de violences basées sur le genre.
Ils auront pour mission de restituer cette formation au sein de leurs groupes respectifs et de sensibiliser afin de renforcer les capacités des communautés sur les droits des personnes vulnérables, dans le but de lever les obstacles culturels et sociaux à leur exercice.
Une plateforme numérique, appelée le Centre d’accompagnement juridique en ligne (CAJL), sera mise en place comme canal de transmission et de suivi des cas d’atteintes aux droits des personnes vulnérables qu’ils auront identifiés. Elle permettra également d’orienter les victimes vers les structures compétentes.
Le chargé de projet d’OSAF, Gahon Dimitri Salma, a indiqué que cette formation s’inscrit dans le cadre du projet de facilitation de l’accès à la justice des personnes vulnérables, bénéficiant de l’appui financier de la coopération allemande GIZ. Elle fait suite aux enquêtes réalisées dans le cadre de la première phase du projet. Ces enquêtes ont permis de recueillir les besoins d’accès à la justice des personnes vulnérables dans la région.
En dépit des efforts consacrés par l’Etat de Côte d’Ivoire pour promouvoir l’état de droit et faciliter l’accès à la justice, des personnes vulnérables, notamment des enfants en conflit avec la loi, les orphelins, les personnes en situation de handicap, les femmes et les veuves, sont confrontées à des problèmes d’accès à la justice, souvent occasionnés par certaines normes socioculturelles, la peur, la stigmatisation, la non-application des textes et surtout la méconnaissance du système juridique et judiciaire ainsi que des mécanismes de protection.
Le projet d’accompagnement juridique des personnes vulnérables, pour faciliter leur accès à la justice, est exécuté à Daloa et à San Pedro par OSAF avec l’appui financier de la coopération allemande GIZ.
(AIP)
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