Yamoussoukro, 8 déc 2024 (AIP) – Le Sénat a adopté à l’unanimité le budget du ministère des Ressources animales et halieutiques au titre de l’année 2025, au cours de sa séance parlementaire tenue samedi 7 décembre 2024 à Yamoussoukro.
Ce budget, qui s’articule autour de quatre programmes (administration générale, développement des productions animales, gestion durable des ressources halieutiques et renforcement de la santé publique vétérinaire), s’élève à 21 944 538 284 FCFA, en hausse par rapport à 2024 qui était de 16 215 410 372 FCFA.
« C’est une hausse importante, mais elle demeure insuffisante pour relever le défi de la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire en produits animaux et halieutiques, et pour réduire ainsi notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur, avec des sorties de devises de l’ordre de 600 milliards de FCFA en 2024 », a déclaré le ministre Sidi Tiémoko Touré.
Selon lui, 45 % de cette manne seront consacrés aux investissements dans les différents secteurs du département.
Avant le quitus des sénateurs, le ministre Touré a dressé le bilan des acquis de son département au cours des derniers exercices. Il a indiqué que le taux d’exécution du budget 2024 était de 91,70 % au 20 mars 2024. Sur les 33 cibles visées par les indicateurs du cadre de performance, 19 ont été atteintes, soit 57,58 % par rapport aux objectifs fixés. Dans l’ensemble, les programmes ont atteint un taux de réalisation supérieur à 50 %. Il s’agit, entre autres, de la création de 11 centres d’application et de spécialisation par filière ou selon les thématiques, la réhabilitation et la construction des infrastructures de dix services déconcentrés (Adzopé, Bouaflé, Agboville, Korhogo, Bouna, Alépé, Agnibilékrou, Koro, Ouangolo, Niakara), et l’installation de 445 poulaillers et de quatre unités de cages flottantes.
Au cours de cette année, le ministère a instauré la fermeture saisonnière de la pêche, qui a permis la sensibilisation de 120 000 personnes et une augmentation de 20 % de la production de la pêche industrielle et artisanale par rapport à 2022, a souligné le ministre, ajoutant le renforcement du dispositif de surveillance des plans d’eau continentaux et maritimes par l’acquisition de deux vedettes.
Le ministère s’est également attelé à mettre sur pied une cellule des opérations d’urgence en santé publique vétérinaire (COU-SPV), un dispositif fonctionnel de réponse rapide aux épizooties.
(AIP)
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