Tiassalé, 10 déc 2024 (AIP) – La directrice de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse, Vonan Lou Esther, a salué la résilience et le courage des 28 pensionnaires de la promotion 2024 du centre Onésime d’accueil des enfants en conflit avec la loi de Taboitien (Tiassalé), qui ont achevé leur formation en vue de leur réintégration socioprofessionnelle et familiale.
“C’est certainement le symbole d’un parcours et la résilience développée durant les différents apprentissages et les différentes formations disponibles au centre. Ces enfants ont traversé des épreuves qui auraient pu les décourager et ont eu à faire face à des défis qui auraient semblé insurmontables”, a relevé vendredi 06 décembre 2024 Mme Vonan, lors de la cérémonie de remise des parchemins aux pensionnaires.
Elle a exhorté ces derniers à continuer sur cette voie, de ne « jamais » laisser les difficultés les abattre et de prendre un « nouveau départ rempli d’espoirs, de rêves et d’ambitions ».
La représentante du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Blandine Abadie, a demandé aux récipiendaires de saisir cette opportunité qu’ils ont désormais pour ne plus revenir en arrière.
Mme Abadie a aussi salué le savoir-faire du centre Onésime qui démontre ainsi qu’il y a une alternative à la prison. Elle a invité les parents à jouer « pleinement » leur rôle, en accompagnant les institutions judiciaires et les ONG dédiées dans leur mission de prévention de la délinquance juvénile.
Le directeur exécutif du centre Onésime, Dr Nyamien Amanizan Henri, a rappelé que cette 4e promotion comptait initialement 31 mineurs dont 27 issus des maisons d’arrêt et de correction pour mineurs. Parmi eux, 28 ont achevé le processus de formation et trois sont retournés en famille. Il s’est félicité de ce qu’aucun cas de fugue ou de retour en prison n’a été observé, contrairement aux années précédentes.
De 2019 à ce jour, le centre Onésime, propriété de l’ONG Fraternité des prisons, a reçu au total 131 pensionnaires dont la grande majorité est des enfants en contact avec le système judiciaire. Parmi eux, deux sont retournés en prison, 16 sont retournés en famille, 14 ont fugué et 99 ont pu être réintégrés.
(AIP)
kd/ena/fmo