Bouaké, 11 décembre 2024 (Agence) – Koffi Affoué Nadège a obtenu la mention « très honorable » à sa thèse de doctorat soutenue mardi 10 décembre 2024 à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.
Son travail portait sur le thème « Représentations sociales et pratiques de prévention liées à la bilharziose urinaire dans le district sanitaire de Yamoussoukro : cas du groupe Baoulé de Kossou et Suibiakro ».
Dans cette thèse de 373 pages, l’impétrante a analysé les facteurs sociaux et culturels influençant les comportements face à la bilharziose urinaire dans les communautés de Kossou et Suibiakro, deux localités du département de Yamoussoukro. Elle a montré que le recours aux services de santé pour cette maladie dépend des représentations sociales qu’ont ces communautés de la bilharziose urinaire.
Selon elle, les perceptions locales des causes et des conséquences de la maladie diffèrent des explications biomédicales, ce qui pose un défi pour la santé publique. A Kossou, les communautés reconnaissent la gravité de la maladie, mais adoptent des pratiques à risque en raison de leurs conditions de vie.
A Suibiakro, la maladie est perçue comme bénigne et liée à l’enfance. Elle n’est reconnue comme problématique que si elle persiste à l’âge adulte, où elle est souvent confondue avec une maladie sexuellement transmissible comme la gonococcie.
Le jury, présidé par le professeur Mel Mélèdje Raymond, était composé du Pr Abé N’Doumy Noël, directeur de thèse, du Pr Coulibaly Brahima, rapporteur, et du Pr Sahgui Joseph de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin). Ils ont décerné la mention « très honorable » à la nouvelle docteure en socio-anthropologie de la santé.
(AIP)
rkk