Abidjan, 13 déc 2024 (AIP) – Le président Emmanuel Macron a nommé le leader du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, au poste de Premier ministre, succédant à Michel Barnier, dont le gouvernement a été renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale le 4 décembre.
La chute du gouvernement Barnier est survenue après l’adoption d’une motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire (NFP) et soutenue par le Rassemblement National (RN), totalisant 331 voix, bien au-delà des 288 requises. Cette situation a nécessité la formation rapide d’un nouveau gouvernement pour assurer la stabilité du pays.
François Bayrou, 73 ans, ancien ministre de l’Éducation nationale et candidat à plusieurs reprises à l’élection présidentielle, est une figure centrale de la politique française. Il est reconnu pour son expérience et sa capacité à bâtir des consensus. Proche allié de longue date du président Macron, sa nomination vise à renforcer l’axe centriste du gouvernement et à faciliter le dialogue entre les différentes forces politiques.
Il aura pour principale mission de former un gouvernement capable de naviguer dans un paysage parlementaire fragmenté, où aucune majorité claire ne se dégage. Le Parlement est divisé en trois blocs principaux : le NFP à gauche, le RN à l’extrême droite, et les partisans de Macron au centre. Cette configuration complique l’adoption de réformes majeures et nécessite une approche de coalition et de compromis.
Quelques instants après la nomination de François Bayrou, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, a qualifié cette désignation de « candidature de plus au sursis d’Emmanuel Macron ». Elle a estimé que « deux choix s’offriront aux députés : le soutien au sauvetage de Macron ou la censure. Nous avons fait le nôtre », tout en prévenant les autres groupes de gauche que les Insoumis n’hésiteront pas à les accuser de trahison s’ils ne les soutenaient pas dans leur volonté de renverser le gouvernement.
(AIP)
kp