Gagnoa, 17 dec 2024 (AIP)- Le chef d’antenne de la Direction de la police des stupéfiants et des drogues DPSD de Gagnoa, le commissaire de police de deuxième classe N’doua Kouamé Lacombe, a invité lundi 16 décembre 2024, à la faveur de la journée porte ouverte du Collège catholique Roger duquestes (CCRD) de Gagnoa, les élèves à plus de vigilance contre les dealers et leurs complices inscrits dans l’école.
« Ouvrons les yeux, soyons très regardants, surtout avec ceux qui rodent autour des écoles, pour évacuer ces comprimés et autres », a averti le commissaire de police, qui a salué la décision des responsables de l’établissement, d’accorder la part belle à la lutte contre le trafic et la consommation de drogue durant cette journée.
Mettant l’accent sur des pistes pour détecter parmi leurs camarades, ceux qui s’adonnent à la drogue, le premier responsable de la DPSD Gagnoa, a indiqué qu’un enfant qui se drogue a généralement les yeux constamment rouges. Avec la drogue dénommée “Kadhafi” qui circule dans le milieu de la jeunesse et notamment parmi les élèves, le consommateur de cette drogue se présente toujours comme une « vigoureuse et turbulente », vu que cette drogue fonctionne comme un antidouleur.
« Et là encore, quand la dose est forte, la langue bascule en arrière, l’enfant tombe dans les paumes et la mort peut suivre », a insisté le commissaire N’doua. Il s’est néanmoins réjoui qu’avec l’influence grandissante des réseaux sociaux, les enfants connaissent le langage utilisé dans le milieu de la drogue, de sorte que le message véhiculé par la police est bien cerné et les élèves saisissent bien les effets de la drogue sur l’organisme.
Durant la sensibilisation au CCRD, le directeur des études, M. Poda augustin a rappelé que la drogue constitue une emprise pour les élèves, et que la réussite à l’école ne rime pas avec la drogue.
« En général, nous ne savons plus rien des enfants. Le comportement a beaucoup changé. Les premières années, on pouvait remarquer qu’un enfant a commencé à se droguer, mais aujourd’hui, c’est plus compliqué, parce qu’ils ont modifié les types de consommation avec la drogue dans les bonbons, les jus et même dans de l’eau simplement », a-t-il déploré.
M. Poda a fait observer qu’avec les manifestations physiques, notamment lorsque l’enfant dort en classe, ou devient très agressif, il est possible d’y voir des signes. « Sinon, en dehors de cela, c’est assez pertinent d’identifier un drogué», a-t-il dit.
Il a ajouté que la police a bien fait de mener cette campagne de sensibilisation auprès des élèves. « Avec leurs conseils, les enfants vont comprendre que la situation est très grave », a dit M. Poda, assurant que cette campagne de sensibilisation traduit en acte, la recommandation du Secrétariat exécutif national de l’éducation catholique (SENEC).
La journée de sensibilisation contre la drogue et ses effets sur les élèves s’est déroulée dans la même journée au collège Saint Jean de Gagnoa. Elle était animée par une autre équipe de la DSPD Gagnoa, accompagnée par des éléments du commissariat du deuxième arrondissement de Gagnoa, conduite par le chef de service, le commissaire Bléakeuhoua Cyrille.
(AIP)
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