Séguéla, 17 déc 2024 – Le ministre de l’Hydraulique de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, a appelé les populations ivoiriennes à mettre fin à la pratique de la défécation à l’air libre (DFAL), lors de la célébration officielle de la 24e journée mondiale des toilettes (JMT) qu’il présidait à Kani, dans la région du Worodougou.
M Fofana a souligné, dimanche 15 décembre 2024, la nécessité pour chaque ménage d’intégrer la construction de toilettes aux normes dans tous les projets de construction afin de garantir des conditions de vie saines et renforcer la cohésion sociale. Il a affirmé que les toilettes sécurisées sont un espace de paix. “Au fur et à mesure que nous construisons des latrines, nous constatons un recul des maladies,” a-t-il fait remarquer, mettant en lumière l’importance de l’assainissement pour la santé publique.
Le ministre Bouaké a dressé un état des lieux préoccupant en matière d’assainissement. Selon lui, seulement 34,6% de la population ivoirienne a accès à un service d’assainissement de base, et encore moins (19,08%) bénéficient d’un service sécurisé, où les excréta sont éliminés de manière sûre sur place ou transportés et traités hors site.
Dans le cadre des efforts du gouvernement pour améliorer l’assainissement, Bouaké Fofana a rappelé le Programme de Latrinisation des écoles et des villages inscrit dans le plan de sécurisation gouvernemental. À ce jour, a-t-il fait savoir, 3054 latrines ont été construites dans 509 écoles à travers le pays. Plus spécifiquement, dans le district du Woroba, ce sont 456 latrines qui ont été installées dans 76 écoles primaires publiques.
Des kits d’assainissement ont été remis à 15 écoles primaires publiques et du matériel composé de tricycles et de motos aux très petites entreprises (TPE). Plusieurs membres du corps préfectoral et des directeurs régionaux du ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité ont été distingués pour leur apport à la promotion de l’assainissement.
La célébration de la journée, organisée en différé, a réuni de nombreux acteurs locaux, y compris des responsables du corps préfectoral, le représentant pays de l’UNICEF, Jean François Basse, ainsi que des élus, des cadres, des chefs de villages, des femmes et des jeunes.
(AIP)
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