Abidjan, 28 déc 2024 (AIP)- À Aboisso, les fêtes de fin d’année battent leur plein. Entre les rires des enfants, l’effervescence des mamans et la discrétion bienveillante des papas, tout le marché s’anime dans une symphonie d’amour et de partage. Mais qui sont les véritables héros de cette période magique ?
Ce vendredi matin du 20 décembre 2024 est le jour de marché à Aboisso, capitale de la région du Sud-Comoé. Les ruelles sont pleines de vie. Les couleurs des étals attirent l’œil, les sons mélangés des discussions et des rires créent une ambiance festive.
Des enfants, des mamans et des papas, qui sont les vrais rois et reines de ces moments de joie ?
Les enfants : au cœur de toutes les attentions
Près d’un stand de vêtements pour enfants, Kadi Camara dispose soigneusement des robes brillantes, des chemises colorées et des pantalons bien repassés. Elle ne peut cacher son sourire.
« Ici, tout part vite. Les parents veulent que leurs enfants soient les plus beaux pour les fêtes », explique-t-elle avec fierté.
Non loin de là, Ragid Ayatou est entourée de ses jouets multicolores. Peluches, voitures télécommandées, poupées… Les enfants et leurs parents affluent, et les discussions animées résonnent tout autour.
« Les jouets, c’est la magie des fêtes. Quand les enfants sont heureux, tout le monde l’est,» affirme Mme Ragid.
Les mamans : les reines de la logistique
Dans les allées, les mamans avancent avec détermination. Bénédicte Kadja tient une petite robe à paillettes dans ses mains. Ses yeux brillent d’émotion en imaginant sa fille dedans.
« Pour nous, les enfants passent avant tout. Les voir heureux, bien habillés, c’est notre plus grande fierté », dit-elle en souriant.
À côté, Véronique Ogoumon compare attentivement les prix. Elle murmure des chiffres tout en scrutant les étiquettes.
« Il faut être prudente parce que les fêtes coûtent cher. Elles ne doivent jamais être célébrées au détriment des enfants », souligne-t-elle avec le sourire discret.
Et les papas dans tout ça ?
Du côté des hommes, l’ambiance est différente. Au stand de tissus pour hommes, Steven Amankoi regarde avec peu d’intérêt les articles.
« Aujourd’hui, ce n’est pas notre jour. Les hommes pensent d’abord à la famille et s’oublient souvent.», relève-t-il.
Le même constat est fait avec les vendeurs de costumes qui estiment que les papas sont en retrait, jouant un rôle discret mais essentiel.
« Nous avons des commandes qui sont beaucoup centrées sur les mamans et les enfants. Les papas restent dans l’ombre. », renchérit le couturier Arouna Diakité.
Un autre couturier, Mamadou Diakité, résume la situation avec sagesse.
« Les fêtes, c’est une affaire de cœur. Et le cœur de la famille, ce sont les enfants et les mamans. Les papas, eux, observent avec amour. Ils se réjouissent de voir leurs proches heureux », affirme M. Diakité.
Alors, qui est le vrai roi ou la vraie reine des fêtes ? Dans les allées du marché, chacun a son avis.
« Chez nous, ce sont les enfants,» lance une cliente. « Non, ce sont les mamans. Sans elles, rien ne se fait,» répond une autre.
L’un dans l’autre, à Aboisso, les fêtes de fin d’année sont une célébration de l’amour familial, où chacun a son rôle pour créer des souvenirs magiques. Et chez vous, qui est le roi ou la reine des fêtes ? Le débat peut continuer.
(AIP)
akn/fmo
Réalisé par Ahoulou Konan Noël
Chef de bureau régional de l’AIP à Aboisso