Guiglo, 30 déc 2024 (AIP) – La présidente du conseil régional du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), la ministre d’Etat, Anne Désirée Ouloto, a dénoncé, dimanche 29 décembre 2024 à Toulepleu, lors d’une rencontre d’échanges avec les chefs de cantons, de villages, de communautés et de quartiers, les faits d’orpaillage clandestin et de fuite de cacao ivoirien, vers les pays limitrophes, en l’occurrence le Liberia et la Guinée.
Evoquant les faits d’orpaillage clandestin auxquels s’adonnent les jeunes, Mme Ouloto a laissé entendre que la drogue circule sur les sites d’orpaillage, et que les jeunes qui en consomment, se distinguent par leur comportement. Ceux-ci allant jusqu’à manquer du respect aux personnes âgées, et aux autorités coutumières.
«Les chefs de cantons, de villages, de communautés et de quartiers, vous voyez comment les jeunes sont en train de devenir», leur a-t-elle lancé.
Selon la présidente du conseil régional, même si l’orpaillage clandestin procure l’argent facile et que tout le monde aime l’argent, cela ne doit pas être à n’importe quel prix, pas pour sacrifier sa forêt, l’avenir de son enfant,
Elle a dit que tout cela n’est pas un bon signal, ce pourquoi elle veut partager aussi avec ses interlocuteurs, la fuite du cacao ivoirien, vers les pays limitrophes, qui amenuise les recettes de l’Etat.
Anne Ouloto a expliqué que la commercialisation de ce produit de rente permet, non seulement, aux producteurs d’avoir de l’argent, mais également à l’Etat d’en avoir, suffisamment, grâce au bon tonnage, pour faire le développement, en construisant les écoles, les routes, les hôpitaux.
La ministre d’Etat, Anne Désirée Ouloto, a souligné que si le gouvernement ne se lève pas pour enrayer ce phénomène, d’ici quelques années, la Côte d’Ivoire ne sera plus le premier producteur mondial de Cacao.
(AIP)
ja/fmo