Abidjan, 9 jan 2025 (AIP) – Le Premier ministre tchadien, Allah-Maye Halina, a annoncé que le retrait des forces françaises du Tchad est fixé au 31 janvier 2025, une date « non négociable », selon un communiqué diffusé sur le compte Facebook de l’Agence de presse tchadienne et d’édition (APTE).
Lors d’une réunion du comité chargé de la dénonciation de l’accord de défense entre le Tchad et la France, tenue mardi 7 janvier 2025, Allah-Maye Halina a qualifié les propos du président français, Emmanuel Macron, de « déni de recul de l’histoire » et d’« insulte grossière à l’intelligence des peuples africains ». Ces déclarations font référence aux propos tenus par le chef de l’État français lors de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices au palais de l’Élysée, à Paris, le 6 janvier 2025.
Emmanuel Macron avait déclaré que la France avait eu « raison » d’intervenir militairement au Sahel depuis 2013 pour lutter contre le terrorisme, affirmant que les dirigeants africains avaient « oublié de dire merci » à la France. Il avait également ajouté qu’aucun dirigeant africain n’aurait pu « gérer un pays souverain sans cette intervention ».
En réponse, le Premier ministre tchadien a exigé le respect de la date de retrait fixée « sans condition ».
Le processus de retrait des troupes françaises a commencé en décembre 2024. Environ 1.000 soldats sont encore en attente de rapatriement. La base de Faya-Largeau, située au nord du Tchad, a été rétrocédée fin décembre. Celle d’Abéché, à l’est, doit l’être le 11 janvier. Enfin, la base Adji Kossey, à N’Djamena, sera rétrocédée fin janvier, mettant un terme à plus de 60 ans de présence militaire française au Tchad.
(AIP)
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