Yamoussoukro, 10 jan 2025 (AIP) – Le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) et l’organisation internationale Save the Children unissent leurs efforts pour améliorer la collecte des données sur la traite des personnes en Côte d’Ivoire, apprend l’AIP ce jeudi 9 janvier 2025.
Les deux entités ont organisé, à Yamoussoukro, un atelier destiné à former les acteurs à une collecte de données de qualité sur la traite des personnes et le trafic illicite des migrants.
À cette occasion, les points focaux de collecte de données des cellules et unités spécialisées de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants au sein de la justice, de la sécurité, de la protection sociale et des ONG ont vu leurs capacités renforcées, notamment en matière d’utilisation de l’application de collecte de données conçue par le CNLTP.
La traite des personnes est un phénomène actuel et effectif en Côte d’Ivoire. Forte de sa position géostratégique et de son potentiel de production agricole, la Côte d’Ivoire constitue l’un des principaux foyers d’attraction pour les trafiquants, faisant d’elle un pays d’origine, de transit et de destination de la traite des personnes.
De 2016 à 2022, au total 3 611 victimes de traite des personnes ont bénéficié d’une prise en charge dans les structures sociales de l’État et dans les centres d’accueil des ONG nationales. Concernant les personnes victimes de trafic illicite de migrants, le CNLTP a enregistré en 2022, 68 cas, dont 47 ont été pris en charge.
La situation reste préoccupante pour Save the Children, qui a élaboré un ambitieux projet de cinq ans, le Child Protection Compact-Partnership (CPC-P), visant à garantir que les cadres stratégiques et les protocoles de prévention, de réponse et de poursuite de la traite des enfants soient uniformes, coordonnés, centrés sur les victimes et mis en œuvre dans au moins cinq zones géographiques clés de la Côte d’Ivoire, à savoir les localités de Daloa, Toumodi, Guiglo, Tiébissou, Man, Odienné, Soubré, Korhogo et Bondoukou.
Ce projet travaillera avec l’État, les organisations de la société civile (OSC) et les acteurs communautaires sur tous les objectifs, en s’appuyant sur les programmes existants dans les régions ciblées pour tirer parti des leçons apprises et augmenter les taux de réussite.
(AIP)
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