Abidjan, 17 jan 2025 (AIP)- L’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels (AGRAC) a organisé une session de sensibilisation à la préfecture de la région du Gbêkê, une rencontre pour présenter les missions de l’institution judiciaire et ses attentes vis-à-vis des autorités locales de Bouaké.
Conduite par son directeur général adjoint, Ouattara Bourahiman, cette mission de l’AGRAC a expliqué, mercredi 15 janvier 2025, aux autorités administratives et sécuritaires de Bouaké, avec à leur tête le représentant du préfet de région, Yapo Adépeaud Fidèle, secrétaire général de la préfecture, la complexité de la criminalité, caractérisée par des infractions graves générant des profits substantiels souvent dissimulés sous des apparences de légalité.
Pour lutter contre ce fléau, la Côte d’Ivoire a créé l’AGRAC, une institution chargée de la gestion et du recouvrement des biens saisis ou confisqués dans le cadre de procédures pénales ou administratives.
Le DGA de l’AGRAC a insisté sur l’importance de la contribution des autorités locales pour l’identification, la localisation et l’exécution des mesures de saisie ou de confiscation des biens acquis illégalement. Il a également mis en avant la nécessité d’une collaboration interinstitutionnelle pour annihiler les capacités des criminels à faire du profit illégalement.
M. Yapo Adépeaud, pour sa part, a souligné l’opportunité de cette séance pour discuter des défis spécifiques rencontrés sur le terrain et identifier des solutions adaptées. Il a réaffirmé la disponibilité des responsables du Gbêkê à collaborer étroitement avec l’AGRAC pour garantir la traçabilité, le recouvrement et la préservation des avoirs saisis ou confisqués. « Bouaké est et restera un partenaire engagé dans la lutte contre le crime économique et pour la préservation de nos ressources », a-t-il conclu.
La création de l’AGRAC, au regard de l’article 94 de l’ordonnance n° 2013-660 du 20 septembre 2013, se situe dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ses missions sont, entre autres, le recouvrement des avoirs criminels ; la lutte contre la criminalité financière, notamment le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, les trafics illicites des stupéfiants, la corruption et les infractions assimilées.
(AIP)
kp