Nouakchott, 22 jan 2025 (AIP)- Le Mufti des Comores, Cheick Aboubacar Djamil Alil, dans une communication mercredi 22 janvier 2025 à Nouakchott en République Islamiste de Mauritanie, a fait remarquer que le dialogue est la meilleure voie pour construire des ponts entre les peuples afin de faciliter la cohésion.
Cheick Aboubacar qui s’exprimait dans le cadre de la cinquième Conférence africaine pour la promotion de la paix, s’est appesanti sur le thème, « Le dialogue comme chemin vers la paix » en y développant la session, « les fondements du dialogue ».
Pour le Mufti des Comores, « un appel doit être fait aux pays et aux gouvernements pour prendre les mesures nécessaires afin de mettre en œuvre le dialogue comme la meilleure voie de construire des ponts entre les gens, entre les peuples, entre les sociétés, entre les pays ».
Il a réitéré l’importance du dialogue entre les peuples et les entités afin d’atteindre la paix en Afrique et dans le monde, insistant sur l’engagement concernant les principes de tolérance qui sont très importants en termes de comportement, de croyance et de culte. Il a également mis en avant la nécessité de renforcer la diversité humaine et souligner l’importance de pouvoir connaître son prochain.
Pour le Mufti, il est nécessaire d’avoir une certaine unité entre les peuples africains, entre les croyances et les cultes, d’instaurer un dialogue, une coexistence quelle que soit la religion de l’être humain, il convient en somme de servir l’humanité.
« Il faudra ainsi avoir des programmes scolaires en Afrique qui prennent en compte ces questions, la culture du dialogue, pour consolider l’enracinement de ces questions, pour les prochaines civilisations et les prochaines générations. Il conviendra ainsi de diffuser la culture du dialogue pour les individus », a proposé le Mufti des Comores.
Selon lui, les religions sont une entité, des moteurs pour l’humanité parce que, « notre religion (l’islam) nous appelle à la coexistence pour faire face aux enjeux que toute société doit prendre en compte ». Il a ajouté qu’« il convient d’éviter de prendre des prétextes pour justifier la violence, car l’islam est basé sur la liberté et l’indépendance de chaque individu ».
Le secrétaire général de l’instance des affaires des Ansars du Soudan, Dr Abdel Mahmoud Abou Ibrahim qui a pour sa part développé le sous-thème, « Le dialogue en islam : vérités et résultats », a proposé que les gouvernements s’attèlent à instaurer l’éducation au dialogue dans les curricula de formation.
A l’ouverture officielle mardi 21 janvier de la cinquième Conférence africaine pour la promotion de la paix sur le thème, « Le continent africain : le devoir du dialogue et la pertinence de la réconciliation », le président de la Conférence, Cheikh Abdullah bin Bayyah a expliqué que ce thème a été choisi pour rechercher les vecteurs de paix et de concorde.
Il a appelé à un rétablissement de la paix face aux conflits qui minent l’Afrique, considérée par de nombreux chercheurs comme l’avenir du monde en raison de ses ressources humaines et naturelles, mais malheureusement aujourd’hui victime de troubles internes.
(AIP)
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