Abidjan, 23 jan 2025 (AIP) – L’instabilité de la situation sécuritaire continue de perturber les opérations humanitaires dans de nombreuses régions de la Syrie, notamment dans le Nord-Est, y compris dans l’Est d’Alep, à Deir-ez-Zor, à Ar-Raqqa et dans la zone côtière, ont alerté jeudi 23 janvier 2025, les Nations Unies.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), les hostilités se sont intensifiées au cours de la semaine dernière avec des incidents signalés à Alep, notamment dans les environs du barrage de Tishreen, à Al-Hasakeh, à Ar-Raqqa et à Quneitra, ainsi que des affrontements à Homs.
Des sources locales indiquent que 15.000 personnes ont été nouvellement déplacées de la campagne de Menbij en raison des récents combats. À Lattaquié et à Tartous, certaines activités sont entravées par la criminalité, le pillage, le vandalisme et d’autres violences liées au conflit.
Dans le Nord-Est, des régions comme Ain al-Arab, Tell Abyad et Der-ez-Zor ont limité l’acheminement de l’aide, en particulier de l’aide en espèces, ce qui limite encore les possibilités de subsistance et les perspectives d’emploi pour les communautés. À Deir-ez-Zor, dix stations d’eau ont été touchées par les récentes hostilités, les pièces mécaniques et électriques ayant subi d’importants dommages.
Les conditions de sécurité instables ont restreint l’accès aux travaux d’exploitation et de maintenance, ce qui a gravement affecté l’approvisionnement en eau dans la région.
Depuis la mi-décembre, les ONG opérant dans le Nord-Est de la Syrie n’ont pas pu accéder à Menbij et Ain al-Arab dans l’est d’Alep. Cette situation est due à la fermeture prolongée d’un point de passage interne, en raison des hostilités passées, reliant la zone à la rive orientale de l’Euphrate.
Dans le Nord-Ouest de la Syrie, les services sur l’eau et l’assainissement (WASH) ont été suspendus dans 636 camps de déplacés en raison d’un manque de financement, affectant plus de 635.000 personnes.
Outre l’insécurité, les difficultés économiques actuelles ont également un impact sur les communautés et entravent les opérations humanitaires. Le prix du combustible de chauffage a augmenté de 50 à 80 % dans certaines régions, principalement dans le gouvernorat d’Idleb.
Malgré l’insécurité, une quarantaine de camions transportant plus de 1.100 tonnes d’aide alimentaire du Programme alimentaire mondial (PAM) sont entrés la semaine dernière dans le Nord d’Alep par le poste-frontière de Bab Al-Salam. « Dans le Nord-Est de la Syrie, la plupart des magasins sont ouverts, mais les vols et les couvre-feux sont préoccupants », souligne toutefois l’OCHA.
(AIP)
cmas