Abidjan, 27 jan 2025 (AIP)- La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita a lancé un cri d’alarme dimanche 26 janvier 2025, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, face à l’avancée rapide des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) aux portes de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
« Nous sommes pris au piège », at-elle déclaré, soulignant que l’accès à la ville est désormais bloqué et que l’aéroport est inutilisable, privé des centaines de milliers de civils de toute évacuation ou aide humanitaire.
Le M23, soutenu par les forces rwandaises selon les responsables de l’ONU, a pénétré dans le quartier de Munigi, en périphérie de Goma, provoquant des déplacements massifs de populations. En parallèle, les rebelles ont ouvert un nouveau front dans le Sud-Kivu, s’emparant de Minova, un carrefour stratégique.
Les forces de la Mission des Nations Unies pour la stabilité en RDC (MONUSCO), engagées aux côtés de l’armée congolaise et de la mission régionale de la Mission de la communauté de développement de l’Afrique australe en République Démocratique du Congo (SAMIDRC), renforcent leurs positions pour contenir l’avancée des rebelles. Mais les attaques contre les Casques bleus se multiplient, avec trois morts et onze blessés en moins de 48 heures.
Les autorités humanitaires de l’ONU alertent également sur le fait que des sites de déplacés, abritant des centaines de milliers de personnes, ont été vides sous la pression des combats. Les hôpitaux de Goma, débordés, peinent à répondre à l’urgence.
Face à cette escalade, l’ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat, au retrait des forces rwandaises et à une intensification des efforts diplomatiques pour relancer le processus de paix.
(AIP)
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