Abidjan, 29 jan 2024 (AIP)- La Maison Blanche des Etats-Unis a publié, mardi 28 janvier 2025, un décret signé par Donald Trump mettant fin aux aides publiques pour des opérations de transition de genre des mineurs chimiques comme chirurgicaux, et promettant de s’y opposer par toutes les voies légales possibles, rapportent des médias.
“À travers le pays, les professionnels de santé mutilent et stérilisent un nombre grandissant d’enfants influençables (…). Cette tendance dangereuse sera une tache sur notre histoire et elle doit prendre fin”, a écrit le président américain.
Si la majorité des États du pays ont d’ores et déjà interdit les traitements pour les mineurs qui veulent changer de sexe, le 47e président des Etats-Unis a décidé de passer à l’étape supérieure.
Ainsi, ce décret présidentiel qui ne s’applique qu’aux ministères et agences fédérales, prévoit que les États-Unis “ne financeront pas, ne soutiendront pas, n’encourageront pas, n’assisteront pas la prétendue ‘transitioné d’un enfant d’un sexe à l’autre, et qu’ils “appliqueront avec fermeté toutes les lois qui interdisent ou limitent ces procédures destructrices”.
Dans le détail, la décision du président républicain, qui a multiplié les mesures visant les personnes transgenres, interdit au gouvernement fédéral de financer des établissements de santé qui pratiquent ces procédures, qu’il s’agisse de chirurgie ou de traitements chimiques, comme les bloqueurs de puberté.
Les programmes d’assurance-santé Medicaid (pour les plus modestes) et Medicare (pour les seniors), ainsi que le système d’assurance-santé de l’armée ne pourront plus prendre en charge ces procédures aux Etats-Unis.
En plus de ces restrictions financières, le décret prévoit également l’élaboration d’un projet de loi permettant aux parents et aux enfants concernés d’attaquer en justice des professionnels de santé ayant procédé à des opérations ou prescrit des traitements chimiques.
La Cour suprême, à majorité conservatrice, a été appelée à se prononcer sur ces traitements médicaux qui font l’objet d’un très vif débat dans la société américaine. Cette haute juridiction est apparue divisée, mais semble encline à laisser les États les interdire.
Sur 1,6 million de personnes se définissant comme transgenres aux États-Unis, plus de 300 000 sont âgées de 13 à 17 ans. Le jour de son investiture, le 20 janvier, Trump avait signé un texte pour que seuls deux sexes, définis à la naissance, soient reconnus.
(AIP)
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