Abidjan, 30 jan 2025 (AIP) – Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré Konan, a invité mercredi 29 janvier 2025 à Abidjan- Plateau, lors d’un point de presse, la population à une synergie d’action pour mettre fin à la pollution des eaux.
Jacques Assahoré a expliqué que depuis quelques temps l’on assiste à une recrudescence de la pollution des rivières et cours d’eau en Côte d’Ivoire, avec l’usage des produits destinés à combattre des organismes considérés comme nuisibles.
Le ministre a dénoncé des pratiques dangereuses impliquant le déversement volontaire de pesticides et autres substances chimiques dans les rivières pour capturer du poisson à moindre effort en vue de les revendre sur les marchés. Il a relevé que l’orpaillage clandestin, dont les produits toxiques finissent par contaminer l’eau potable et menacer les nappes phréatiques, est aussi responsable de ces pollutions.
” Nous devons tous nous mobiliser pour faire barrage à ce nouveau fléau que tentent de nous imposer des gens sans foi ni loi au moment où, le président Alassane par ses multiples actions essaie d’améliorer le niveau de vie des ivoiriens”, a-t-il déclaré.
Selon le ministre, passé l’étape de la vaste opération de sensibilisation des populations en cours en ce moment, celui qui sera pris la main dans le sac subira la rigueur de la loi, prévue par le code de l’environnement.
” Je tiens par ailleurs à informer l’opinion nationale que le nouveau Code de l’environnement a prévu des poursuites judiciaires assorties de sanctions pénales et pécuniaires contre les auteurs de ces actes. Ces sanctions vont d’un emprisonnement de deux mois à deux ans, à une amende 200 000 F CFA à 100 000 000 de F CFA, selon l’article 236 du Code de l’environnement”, a rappelé Jacques Assahoré.
Le directeur du Centre ivoirien anti-pollution (CIAPOL), Bernard Yapo a signifié que ces produits chimiques utilisés pour commettre ces actes sont hautement néfastes, non seulement pour l’environnement mais également pour la santé des populations. Il a ajouté que les pesticides ont des effets secondaires indésirables, notamment les effets écotoxiques directs et les effets écologiques indirects.
A la suite du fleuve Cavally, plusieurs eaux ont subi des cas de pollution. Il s’agit de la rivière Niounourou, la rivière Lélé, la rivière de Zabezako ou Mabouo 2, avec son corollaire de poissons morts.
(AIP)
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