Yamoussoukro, 30 jan 2025 (AIP) – Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a appelé, jeudi 30 janvier 2025 à Yamoussoukro, le corps préfectoral à prendre une part active dans la lutte contre la fuite des produits agricoles de la Côte d’Ivoire vers les pays voisins.
« Ce phénomène doit être endigué », a déclaré le ministre Adjoumani lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier consacré au bilan de l’opérationnalisation des comités départementaux de veille pour le suivi de la commercialisation de l’anacarde.
Il a notamment affirmé que « l’engagement des plus hautes autorités pour y mettre fin ne fléchira pas », demandant le même effort du corps préfectoral, en particulier dans les zones productrices d’anacarde.
« Nous devons tous nous inscrire dans cette démarche, en mettant en œuvre tous les moyens légaux et le dispositif opérationnel de la puissance publique pour y mettre fin définitivement. Donc, je vous demande de surveiller vos frontières », a ajouté le ministre en charge de l’agriculture.
La Côte d’Ivoire figure parmi les plus grands producteurs mondiaux de la noix brute de cajou. La production nationale est passée de 500 000 tonnes en 2013 à 1 200 000 tonnes dix ans plus tard, propulsant le pays au rang de leader mondial de la production et du commerce de la noix brute.
La fuite des produits vers les pays voisins prive l’État et les acteurs économiques de revenus précieux.
Selon le directeur général du conseil du coton et de l’anacarde, Mamadou Berté, « la traçabilité et la transparence des flux nécessitent des outils modernes et un suivi rigoureux ».
Il a souligné que ces défis et bien d’autres « appellent à une mobilisation collective et à des actions renforcées pour protéger nos ressources et garantir la compétitivité de la filière, tant sur le plan national qu’international ».
(AIP)
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