Dabou, 31 Jan 2025 (AIP)-Le garde des sceaux, ministre de la Justice et Des droits de l’homme; Sansan Kambilé, a procédé, en partenariat avec l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), jeudi 30 janvier 2025, à la section détachée de tribunal de Dabou au lancement officiel de la plateforme de sécurisation et de digitalisation des actes de justice en Côte d’Ivoire, dénommée e-justice.
Il s’agit d’un acte qui marque une avancée dans la modernisation de l’accès des citoyens aux services de l’administration judiciaire, vu que la justice doit être un service accessible partout, à tous moments, fluide et transparent, a expliqué M. Kambilé.
Il a précisé que la phase pilote de ladite plateforme concerne les juridictions de Yopougon et Dabou et que seul le certificat de nationalité peut pour l’heure être obtenue par ce canal.
Présentant les avantages de l’usage de la plateforme, le ministre a indiqué qu’elle assure à l’usager, tout comme à l’administration un gain précieux de temps, permet d’éviter les allées et venues, simplifie les démarches du citoyen, lutte contre la fraude documentaire en assurant l’authenticité, la traçabilité et la sécurité des actes délivrés.
La plateforme, a-t-il fait savoir, est dotée d’un cachet électronique et visible (CEV) qui remplace les tampons classiques, assurant ainsi aux documents leurs caractères infalsifiables et peuvent être vérifiés grâce à une application dénommée « Verif by ONECI » accessible hors ligne.
« Cette innovation élimine les risques de falsification, simplifie la vérification des documents administratifs qui répondent ainsi aux besoins nationaux, mais aussi aux normes internationales en matière de protection des données et de digitalisation des services publics », a-t-il précisé.
Il a remercié ceux qui ont contribué à la réalisation dudit projet, il s’agit en plus du ministère de la justice, de l’ONECI, des équipes techniques, des magistrats et partenaires divers engagés dans la réalisation dudit projet. Il a invité tous les usagers, les professionnels du droit à l’adopter dans la pratique quotidienne, ainsi que les médias et la société civile à se l’approprier, et en parler autour d’eux,
« C’est à ce seul prix qu’elle portera ses fruits », a-t-il conclu.
Le coordinateur du projet digital au sein du cabinet du cabinet du Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Sehoulou Oget Kadet, a fait savoir dans sa présentation que ladite plateforme a été entièrement conçue par des ivoiriens et intègre les dernières technologies en matière de sécurité de données. Elle est accessible en ligne via le navigateur. La demande, les démarches, le paiement et le suivi se font en ligne.
Il en ressort, a précisé M. Sehoulou, un acte généré par le système, présentant un numéro unique qui va suivre le demandeur toute sa vie, ayant les mêmes effets de droits que la version physique. Lesdits effets vont même se répercuter sur ses demandes de duplicata.
Il a fait savoir que les magistrats pourront signer électroniquement mille actes à la fois grâce à cette plateforme. Mais aussi qu’un nouvel imprimé présentant les mêmes effets de droits est mis en service.
Séance tenante le garde des sceaux a demandé et obtenu son certificat de nationalité, délivré par le président de la section détachée de tribunal de Dabou.
Une visite des installations techniques de la plateforme a clôturé cette cérémonie de lancement, à laquelle ont pris part plusieurs autorités, notamment le corps préfectoral de la région des Grands ponts, des élus, des cadres, des chefs traditionnels, religieux, et de communautés.
La sécurisation et la digitalisation des actes de justice, devraient concerner à terme 66 actes de justice et toucher toutes les autres juridictions du grand Abidjan et ensuite les autres du pays.
(AIP)
bec/fmo