Abidjan, 02 fév 2025 (AIP) – Lors du Sommet africain de l’énergie “Mission 300”, tenu les 27 et 28 janvier à Dar es Salam, en Tanzanie, 12 pays africains ont pris des engagements significatifs pour promouvoir des solutions de cuisson propre, visant à réduire les effets néfastes de la cuisson traditionnelle qui causent environ 600 000 décès de femmes et d’enfants chaque année sur le continent.
La présidente de la République-Unie de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a salué ces initiatives. « Je suis consciente que ces douze gouvernements font figure de pionniers et que beaucoup d’autres nous rejoindront dans le futur », a-t-elle dit, en soulignant l’importance du sommet en tant que plateforme pour consolider les engagements et annoncer de nouveaux partenariats en faveur de l’objectif de 2030.

Le sommet, organisé par le gouvernement tanzanien en collaboration avec la “Mission 300”, une initiative conjointe du Groupe de la Banque africaine de développement et du Groupe de la Banque mondiale, vise à combler le déficit d’accès à l’électricité en Afrique en s’appuyant sur des technologies innovantes et des financements novateurs.
Le directeur exécutif de la Commission africaine de l’énergie (AFREC), Rashid Abdallah, a souligné que si 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité, un milliard de personnes dépendent encore de combustibles de biomasse pour la cuisson, entraînant des conséquences économiques, sociales et environnementales significatives. Il a estimé le coût de cette situation à 790 milliards de dollars par an pour l’ensemble du continent.
Des acteurs du secteur privé, tels que Peter Scott, PDG de Burn Manufacturing, et Martin Kimani, PDG de M-Gas, ont présenté des solutions innovantes pour promouvoir la cuisson propre en Afrique.
M. Scott a évoqué la diversité des solutions déployées, allant des fourneaux à biomasse économes en combustible aux appareils de cuisson électriques de pointe, tandis que M. Kimani a mis en avant le modèle de GPL avec paiement à l’usage de son entreprise, qui a permis à un demi-million de ménages au Kenya et en Tanzanie d’adopter des solutions de cuisson propre en trois ans.
La Tanzanie a récemment publié sa stratégie de cuisson propre pour la période 2024-2034, en réponse aux défis posés par les décès liés à la cuisson traditionnelle et la déforestation due à l’utilisation de combustibles solides. Le programme, soutenu par la présidente Suluhu Hassan, vise à réaliser une transition vers des technologies de cuisson propre pour 80 % de la population d’ici 2034.
Le Groupe de la Banque africaine de développement s’est engagé à investir deux milliards de dollars sur dix ans dans des solutions de cuisson propre en Afrique, contribuant ainsi aux quatre milliards de dollars nécessaires chaque année pour assurer l’accès universel à la cuisson propre d’ici 2030. Le président de la Banque, Akinwumi Adesina, a déclaré que « l’Afrique doit se développer avec dignité et fierté. Ses femmes, sa population doivent avoir accès à des solutions d’énergie propre. »
(AIP)
cmas