Abidjan, 04 fev 2025 (AIP) – La Côte d’Ivoire a réaffirmé, lundi 3 férier 2025 à Addis-Abeba (Ethiopie), son engagement à intensifier la lutte contre la Peste des petits ruminants (PPR), une maladie qui menace gravement l’élevage et l’économie rurale en Afrique, lors du lancement du programme panafricain pour son éradication.
Présent à la cérémonie, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a rappelé que la Côte d’Ivoire compte un cheptel de plus de 6,2 millions de petits ruminants, un secteur vital pour 249 000 exploitants, dont 20 % de femmes. Il a souligné l’impact économique et social de la maladie, qui cause la mort de 180 000 animaux par an et entraîne des pertes estimées à 26 milliards de FCFA.
Depuis 2019, le pays a mis en place un Programme national de contrôle et d’éradication de la PPR, nécessitant un financement de 8,8 milliards de FCFA. Ce programme repose sur plusieurs axes stratégiques.
Il s’agit notamment du renforcement des campagnes de vaccination, avec plus de 500 000 animaux vaccinés chaque année; de l’amélioration des systèmes de surveillance épidémiologique; de la sensibilisation des éleveurs; de la mobilisation de financements nationaux et internationaux.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’une coopération régionale renforcée pour contrôler la maladie aux frontières et mobiliser des ressources supplémentaires. À cet effet, la Côte d’Ivoire a sollicité le soutien des pays membres de la CEDEAO pour une requête régionale adressée à la Banque africaine de développement (BAD).
« L’éradication de la PPR en Afrique est un objectif ambitieux mais réalisable. En unissant nos efforts, nous pouvons libérer des millions de familles africaines des impacts négatifs de cette maladie et transformer le secteur de l’élevage en un moteur de croissance durable », a déclaré Sidi Touré.
La Côte d’Ivoire a également salué l’initiative de l’Union Africaine et des partenaires au développement pour la création d’un Secrétariat panafricain de coordination et a réitéré son engagement à financer ses campagnes de vaccination annuelles et à renforcer la coopération transfrontalière.
Le ministre a enfin lancé un appel aux États membres et aux partenaires pour accroître les financements, favoriser le transfert de compétences et renforcer les alliances stratégiques afin d’assurer une harmonisation efficace des efforts à l’échelle du continent.
(AIP)
cmas