Abidjan, 3 fév 2025 (AIP) – Un atelier d’échange de connaissances Sud-Sud sur le cadre normalisé d’octroi de crédits carbone et la REDD+ s’est ouvert lundi 03 février 2025 à l’hôtel Pullman d’Abidjan, à l’initiative de la Banque mondiale et en présence des représentants ministériels, des experts en finance carbone et des partenaires techniques issus de plusieurs pays d’Afrique francophone, notamment le Burkina Faso, Madagascar et la Côte d’Ivoire.
Cet atelier vise à être une plateforme permettant aux pays d’Afrique francophone d’échanger des idées et des expériences sur les stratégies de l’article 6, la mise en œuvre des Contributions nationales désignées (CDN), des transactions carbone et ajustements correspondants, ainsi que sur les efforts de préparation à REDD+.
Selon le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, M. Parfait Kouadio qui a procédé à l’ouverture des travaux, cet article offre une opportunité unique aux pays africains.
« L’Article 6 de l’Accord de Paris ouvre une opportunité unique pour nos États : celle de coopérer volontairement afin d’atteindre nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en mobilisant des financements additionnels pour le développement durable », a-t-il souligné.
Toutefois, a-t-il poursuivi, l’opérationnalisation de l’Article 6 nécessite un cadre réglementaire clair, une infrastructure solide et une gouvernance efficace. C’est précisément ces questions qui seront abordées dans le cadre de l’atelier.

L’un des principaux axes de réflexion de cet atelier concerne la structuration du Bureau du marché carbone (BMC), un instrument essentiel pour faciliter les transactions carbone selon l’Article 6.2 de l’Accord de Paris.
L’objectif est de renforcer les capacités des participants pour faire progresser la mise en œuvre et la gouvernance du BMC pour les transactions au titre de l’Article 6.2, permettant ainsi l’accès aux marchés internationaux du carbone dans le cadre de l’Accord de Paris.
Les discussions mettront également en lumière les enseignements tirés des expériences des pays ayant déjà mis en œuvre des programmes REDD+, qui visent à réduire la déforestation et la dégradation des forêts tout en générant des crédits carbone. Ces crédits, s’ils sont bien valorisés, pourraient permettre aux pays africains de capter une part plus significative des flux financiers liés aux marchés carbone internationaux.
L’atelier, qui voit la participation de responsables de haut niveau et d’experts du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF) et de l’Initiative Carbone pour le Développement (Ci-Dev) vise à favoriser les partenariats régionaux pour accélérer les objectifs climatiques communs grâce à des approches innovantes.
À l’issue de ces trois jours de travaux, les participants devraient élaborer des recommandations pour accélérer l’intégration des pays africains dans le marché carbone.
Dans un contexte où l’Afrique cherche à maximiser les opportunités offertes par la finance carbone pour atteindre ses objectifs climatiques et soutenir son développement durable, cet atelier constitue une étape importante vers une meilleure intégration des pays francophones aux mécanismes de l’Accord de Paris.
(AIP)
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