Abidjan, 5 fév 2025 (AIP) – Le coordinateur du conseil phytosanitaire inter-africain de l’Union africaine, Saliou Niassy, a invité, mardi 4 février 2025 à Abidjan, les dirigeants des pays africains à s’impliquer dans la protection des végétaux afin de prévenir les conflits, lors de l’ouverture d’une réunion scientifique sur la santé des plantes, dénommée « Plant Health Convening ».
« Nous attendons que les gouvernants s’impliquent davantage dans le secteur agricole et particulièrement dans la protection des végétaux. Aujourd’hui, le continent africain fait face à plusieurs défis. Vous entendez de temps en temps parler de guerres, de problèmes politiques, de déplacements de réfugiés. La source de tous ces problèmes, c’est qu’on ne prend pas suffisamment en charge l’agriculture et les plantes », a déclaré M. Niassy.
Pour lui, la pratique de l’agriculture, la fourniture de nourriture aux populations et la création d’une économie autour de l’agriculture ont un impact direct sur les conflits, les problèmes d’emploi des jeunes et l’immigration.
« Sans les plantes, il n’y a pas de vie, parce que les plantes nous donnent de la nourriture, de l’oxygène, des habits, des produits, de la matière première. Tout ce qu’il faut pour qu’il y ait un semblant de vie vient des plantes. C’est pourquoi dans cette définition de la santé unique, il faut nécessairement intégrer la santé des plantes », a justifié le coordinateur.
Cette réunion vise à exploiter les compétences et les capacités existantes en Afrique afin d’atteindre un objectif commun, à savoir améliorer la sécurité alimentaire. Elle se tient sur deux jours et a pour but d’examiner collectivement et stratégiquement les activités liées à la santé des plantes en Afrique centrale et de l’Ouest, ainsi que d’identifier les compétences disponibles.
L’objectif est également de développer un plan d’action à court, moyen et long terme en vue de créer une alliance collaborative pour la santé des plantes en Afrique centrale et de l’Ouest, et de signer officiellement un protocole d’accord de partenariat entre les membres de cette alliance.
Placée sous le haut patronage du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, cette rencontre est organisée par le centre WAVE (Central and West African Virus Epidemiology), en collaboration avec le comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) et l’organisation à vocation scientifique, d’information et de développement (CABI).
Des experts de différents pays prennent part à ces assises, en présence du directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Arsène Kobéa, et de l’ambassadeur du Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Mme Catherine Brooker.
(AIP)
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