Yamoussoukro, 05 fév 2025 (AIP) – L’Institut national de formation judiciaire (INFJ) a abrité, les vendredi 31 janvier et samedi 1er février 2025, une formation au profit de 368 commissaires de justice et 41 stagiaires sur la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux.
Avec cette formation initiée par la Chambre nationale des commissaires de justice de Côte d’Ivoire, les commissaires de justice disposent désormais d’éléments actualisés pour jouer pleinement leur rôle dans la mission assignée à l’État de Côte d’Ivoire : sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) et maintenir son mécanisme de vigilance opérationnel.
« Il s’agissait pour nous de fournir une formation initiale permettant une bonne maîtrise de l’environnement de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, afin que chaque commissaire de justice, en tant qu’assujetti, puisse pleinement jouer son rôle », a déclaré le président de la Chambre, Me Bloa Gérémi.
« Mes attentes au sortir de ce séminaire sont que chaque commissaire de justice joue la carte de la vigilance, pour ne pas se laisser tromper par un quelconque requérant ou client, afin de ne pas tomber dans un schéma de blanchiment de capitaux, ce qui est formellement interdit par la loi en Côte d’Ivoire », a ajouté le président Bloa.
Le procureur de la République adjoint près le pôle pénal économique et financier, Angan Yao Simplice, a rappelé les enjeux de cette rencontre pour la Côte d’Ivoire, soulignant que tous les acteurs impliqués dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes « ne sont pas tous imprégnés des mécanismes existants ». Il a notamment enseigné aux participants le processus d’inscription sur la liste grise du GAFI ainsi que le mécanisme de sortie de cette liste.
« La pratique du blanchiment est courante aussi bien en Côte d’Ivoire que partout ailleurs. Ici, la lutte a pris une nouvelle phase décisive depuis 2012, à la suite de l’évaluation du GAFI qui a décelé des insuffisances », a déclaré le procureur adjoint, soulignant son optimisme quant au fait que, grâce aux efforts conjugués, le pays sortira bientôt de la liste grise.
(AIP)
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