Madinani, 5 fév 2025 (AIP)- Les acteurs de la filière anacarde du département de Madinani ont été sensibilisés, mardi 4 février 2025, aux impacts des maladies et des ravageurs sur la qualité des noix brutes de cajou (NBC), ainsi qu’aux méthodes alternatives de lutte.
Selon la directrice de la production au Conseil du coton et de l’anacarde, Dr Gnéré Mariam Ouattara, cette campagne de formation et de sensibilisation visait à instruire les producteurs sur les bonnes pratiques de récolte et de post-récolte afin d’améliorer la qualité de l’anacarde.
« Nous souhaitons non seulement une bonne qualité, mais aussi le respect des bonnes pratiques de durabilité pour assurer une production durable dans l’ensemble des zones de production », a déclaré Dr Gnéré, encourageant l’ensemble des acteurs à appliquer ces pratiques pour obtenir une meilleure qualité, avec un Kernel outturn ratio (KOR) compris entre 48 et 50.
L’enseignant-chercheur à l’université Lorougnon Guédé de Daloa, Dr Sibirina Soro, a sensibilisé les producteurs à la reconnaissance des principales maladies et des insectes ravageurs de l’anacardier, sans recourir aux produits chimiques.
« Il faut nettoyer et entretenir régulièrement les champs. En cas de présence d’insectes dans les arbres, il faut simplement abattre les bois concernés et les brûler pour éviter que les larves qu’ils contiennent ne deviennent nuisibles aux autres plants et à leurs noix », a-t-il conseillé.
Le coordonnateur national des filières coton, anacarde, mangue et foresterie à l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), Klotioloma Soro, a recommandé que les noix de cajou soient détachées de la pomme à l’aide d’un fil fin et séchées sur des étagères, et non sur une voie goudronnée. Il a également insisté sur l’importance de ramasser les noix le plus tôt possible, soit dans un délai maximal de deux jours après leur chute.
« Lorsque vous laissez les noix à terre trop longtemps, elles se détériorent et affectent négativement la qualité de votre production. Je vous conseille de ne pas les laisser plus de deux jours au sol pendant la période de récolte », a-t-il suggéré.
Le préfet par intérim du département de Madinani, Michel Kouakou, a salué les actions du Conseil du coton et de l’anacarde en faveur des producteurs, facilitant l’acquisition de nouvelles méthodes de production et l’amélioration de la qualité des noix brutes de cajou.
Il a exprimé sa satisfaction en soulignant que cette initiative s’inscrit dans un souci d’améliorer la situation des producteurs. Il a également rappelé que le Conseil du coton et de l’anacarde consent un grand effort pour assurer leur avenir, en leur permettant d’accroître leurs rendements grâce aux nouvelles techniques de production.
Cette étape de sensibilisation à Madinani a réuni plus de 160 producteurs venus des 33 villages du département. L’événement a enregistré la présence d’une forte délégation du Conseil du coton et de l’anacarde, ainsi que le soutien et la collaboration de l’Organisation de l’interprofession agricole (OIA) Anacarde, représentée par Doumbia Ousmane, de l’ANADER et du préfet par intérim du département de Madinani.
(AIP)
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