Dimbokro, 07 fév 2025 (AIP) – Les producteurs, pisteurs et acheteurs de la filière anacarde dans le département de Bocanda (Centre-Est, région du N’Zi) se sont engagés, au cours d’une séance de sensibilisation qui a eu lieu jeudi 6 février 2025 à Bombokro, village situé à une dizaine de kilomètres de Bocanda, à améliorer et à préserver la qualité des noix brutes de cajou qui proviennent de la zone.
« Pour un meilleur prix, je m’engage à bien sécher et bien trier mes noix de cajou », ont répété à l’unisson les dizaines personnes présentes à la fin de la formation dispensée par l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER).
Entre autres bonnes pratiques recommandées pour garantir un produit de qualité, le nettoyage régulier des champs, la création de pares-feux de 10 mètres de largeur autour des champs, le ramassage des fruits mûrs chaque deux à trois jours, la séparation de la noix de la pomme à l’aide d’une ficelle pour ne pas laisser de résidus, le séchage des récoltes sur des claies et non sur le bitume ou un sol en ciment, le tri minutieux des noix qui doivent être mises dans des sacs en jute et non en nylon et le stockage des productions ‘’bien séchées et bien triées’’ dans des endroits bien aérés.
« La qualité étant une variable essentielle dans toute stratégie compétitive, la Côte d’Ivoire ambitionne de s’inscrire parmi les pays de référence en matière de qualité par une production propre de noix de cajou bien séchée et bien triée, avec un KOR (Unité de mesure de la qualité qui se situe actuellement entre 47 et 48 pour la Côte d’Ivoire qui ambitionne de la porter à 50 cette année, ndlr) plus élevé », s’est, pour sa part, exprimé le délégué régional du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), Sanogo Sory, représentant le directeur général Mamadou Berté.
Tout en saluant cet engagement des acteurs de la filière anacarde dans le département de Bocanda, il leur a recommandé de faire de la qualité une cause commune.
« La qualité, c’est l’affaire de tous », a-t-il conclu.
Pour le préfet par intérim, Wincedi Zéréhoué épouse Séri Bi, pour qui, ‘’quand la qualité y est, tout le monde gagne’’, les producteurs doivent également se regrouper en associations pour tirer le meilleur profit de leur labeur.
Débutée le 3 février à Madinani, dans la région du Kabadougou, cette campagne de sensibilisation sur l’amélioration de la qualité de la noix de cajou est prévue pour s’achever le 8 février 2025 à Kouassi Kouassikro, dans la région du N’Zi, après les étapes de Dikodougou et de Mankono.
La région du N’Zi qui est constituée des départements de Dimbokro, Bocanda et Kouassi Kouassikro a enregistré, en 2024, une production nette de 3 810 tonnes de noix de cajou dont 1 780 tonnes pour Bocanda.
Premier producteur mondial de noix de cajou avec, en 2024, 936 933 tonnes, représentant près du quart de la production mondiale, la Côte d’Ivoire est actuellement le troisième transformateur de noix de cajou et le deuxième exportateur d’amendes de cajou au monde.
(AIP)
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