Abidjan, 10 fév 2025 (AIP) – Deux cent soixante-dix-sept agents de la direction générale de l’économie ont été dépistés pour les hépatites virales lors d’une campagne organisée les 05 et 06 février 2025 au sein des locaux de ladite direction, à l’initiative du Réseau ivoirien de lutte contre les hépatites virales (RILHVI), en collaboration avec la Mutuelle des agents de la direction générale de l’économie (MUADGE).
Selon une note d’information transmise à l’AIP, cette campagne a débuté par une conférence sur les hépatites virales B et C animée par le professeur Kouamé Guillaume Dimitri, spécialiste des hépatites virales et secrétaire général du RILHVI.
Ce dernier a présenté un exposé sur les hépatites virales, leurs modes de transmission, leurs symptômes, les traitements disponibles et les actions préventives pour les éviter.
La séance de questions-réponses, qui a suivi, a permis d’approfondir les connaissances acquises et d’élucider certaines zones d’ombre, ce qui a encouragé les agents à participer massivement à la séance de dépistage, qui s’est tenue, jeudi 06 février 2025, sous la supervision du président du RILHVI, Pr Yao Bathaix Fulgence, avec l’implication et la participation active du directeur général, Dr Sain Oguié.
« Pour les agents dont le dépistage est négatif pour l’hépatite virale B, nous leur recommandons de se faire vacciner à l’Institut d’hygiène publique, à raison de trois doses espacées d’un mois, sans rappel ultérieur. Ceux dépistés positifs aux hépatites B et C doivent se faire suivre par des médecins spécialistes », a conseillé le président du RILHVI, Pr Yao.
Il a précisé que la meilleure approche pour lutter contre les hépatites virales B et C est la prévention, qui consiste à éviter les comportements à risque de transmission et à promouvoir le dépistage. « Ensemble, luttons contre les hépatites virales en Côte d’Ivoire », a-t-il galvanisé.
Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme national de lutte contre les hépatites virales, la Côte d’Ivoire se trouve dans une zone de haute prévalence du virus de l’hépatite B, avec un taux avoisinant les 13% pour l’hépatite virale B et 4% pour l’hépatite virale C. Plus d’une personne sur dix en Côte d’Ivoire est porteuse de l’hépatite virale B, et le cancer du foie se classe au premier rang des cancers digestifs, avec l’hépatite virale B comme principale cause.
Pour réduire ce taux de prévalence, jugé élevé, le RILHVI appelle à une synergie d’actions et à la mise en œuvre d’initiatives plus fortes.
(AIP)
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